La nouvelle CCT pour l’horlogerie est sous toit

Les représentants du syndicat Unia et de la Convention patronale de l’industrie horlogère suisse ...
La nouvelle CCT pour l’horlogerie est sous toit

Les représentants du syndicat Unia et de la Convention patronale de l’industrie horlogère suisse ont signé ce vendredi à Neuchâtel une nouvelle Convention collective de travail

Les représentants du syndicat Unia et de la Convention patronale de l'industrie horlogère suisse ont signé la nouvelle CCT ce vendredi. De gauche à droite : Raphaël Thiémard, responsable Unia pour le secteur horloger, Yves Defferrard, responsable Unia du secteur industrie, Vania Alleva, présidente d’Unia, Philippe Bauer, président de la Convention patronale horlogère suisse et Ludovic Voillat, secrétaire général de la Convention patronale horlogère suisse. Les représentants du syndicat Unia et de la Convention patronale de l'industrie horlogère suisse ont signé la nouvelle CCT ce vendredi. De gauche à droite : Raphaël Thiémard, responsable Unia pour le secteur horloger, Yves Defferrard, responsable Unia du secteur industrie, Vania Alleva, présidente d’Unia, Philippe Bauer, président de la Convention patronale horlogère suisse et Ludovic Voillat, secrétaire général de la Convention patronale horlogère suisse.

Le secteur de l’horlogerie tient sa nouvelle Convention collective de travail (CCT). La Convention patronale de l’industrie horlogère suisse et le syndicat Unia ont signé le texte ce vendredi à Neuchâtel en exprimant leur « satisfaction », évoquant dans les deux camps des conditions de travail améliorées, malgré des discussions parfois difficiles. Négociée entre mars 2023 et février 2024, cette CCT concerne près de 55'000 collaborateurs, aussi bien dans l’horlogerie que dans la microtechnique, réunis au sein de 500 entreprises. Le texte entrera en vigueur au 1er juillet. La nouvelle CCT sera valable pour une durée de cinq ans et demi et instaurera un régime de « paix absolue » dans la branche jusqu’au 31 décembre 2029, s’est réjoui Philippe Bauer, président de la Convention patronale.


Des conditions de travail jugées meilleures

Vingt-huit revendications, dont 22 syndicales et six patronales, ont été discutées. Quinze ont abouti. La Convention patronale a notamment obtenu que l’article de crise ne s’applique plus uniquement aux problèmes économiques graves, mais aussi aux cas de pandémie, de crise énergétique ou de catastrophe naturelle pouvant impacter une ou plusieurs entreprises ou régions et pas obligatoirement l’ensemble de la branche. Il sera également possible pour les entreprises d’imposer des jours de vacances sur le pont de fin d’année pour certains collaborateurs. La Convention patronale a aussi obtenu une réduction des délais de protection des travailleurs en cas de maladie qui surviendrait après un licenciement.

« On a essayé d’avoir une vision assez générale de la branche », indique Philippe Bauer. La nouvelle convention prend en compte les besoins des familles, des travailleurs âgés et réglemente davantage le travail temporaire, ajoute-t-il.

Les représentants d'Unia et de la CP ont exprimé leur « satisfaction » sur la nouvelle Convention collective de travail de la branche horlogère. Les représentants d'Unia et de la CP ont exprimé leur « satisfaction » sur la nouvelle Convention collective de travail de la branche horlogère.

Philippe Bauer : « On a essayé d'avoir une vision assez générale de la branche »

Congé maternité allongé

De son côté, le syndicat Unia évoque une meilleure conciliation entre la vie professionnelle et familiale avec l’introduction d’une 19e semaine de congé maternité payée à 100% (17 semaines payées à 100% pour celles qui ne reviennent pas travailler) et à une troisième semaine pour l’autre parent. Les entreprises sont aussi appelées à être davantage à l’écoute des employés qui souhaiteraient travailler à temps partiel.

Les travailleurs âgés seront également mieux protégés contre les licenciements. La rente-pont AVS passera par ailleurs de 24'000 à 30'000 francs pour une année. La participation patronale aux primes d'assurance maladie sera aussi augmentée de 175 à 195 francs par mois dès janvier 2025.

Yves Defferard : « Il y a une amélioration du pouvoir d’achat des salariés de l’horlogerie »

La dernière CCT datait de 2017. La toute première avait été signée en 1937 à Neuchâtel. Certains dossiers restent ouverts aux yeux du syndicat Unia, qui a évoqué, par la voix de sa présidente Vania Alleva, la question de la déclaration de force obligatoire, un système qui imposerait la CCT à toutes la branche. Cette proposition n’est pas du goût du patronat. Pour Philippe Bauer, en mettant trop de pression, « on prend le risque de voir des entreprises se détourner de la CCT. » Il a tenu à rappeler que 75% des entreprises du secteur ont adhéré volontairement à la CCT, représentant 85% des travailleurs. /comm-gtr-sbm


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