Les taux hypothécaires s’affichent en nette baisse en Suisse depuis le mois dernier, et sur toutes les durées. Une réalité qui s’explique par le reflux de l’inflation et le ralentissement économique mondial. Tour d’horizon
Le reflux de l’inflation et le ralentissement économique mondial ont un impact sur les taux hypothécaires. Ils s’affichent en nette baisse en Suisse depuis le mois dernier, sur l’ensemble des durées, selon le portail comparatif financier Comparis.ch. En Suisse, le taux d’intérêt moyen pour un crédit immobilier se situe désormais à 2,08% sur trois ans, 2,1% sur cinq ans et 2,22% sur dix ans. Il était monté à 3% pour toutes les catégories l’an dernier.
Que faire maintenant ?
Cette baisse s’observe également auprès des succursales cantonales des banques du pays. Désormais la question qui se pose, si vous devez signer votre contrat d’hypothèque ou le renouveler, c’est de savoir quand le faire. Faut-il accourir dans votre banque demain matin à la première heure ou spéculer encore quelques semaines voire mois pour obtenir un taux encore plus avantageux ? « Pour la personne qui peut se permettre d’attendre, il est probable que dans quelques mois les taux soient encore légèrement plus bas que maintenant », estime Calin Ionescu, maitre d’enseignement à la Haute Ecole Arc de Gestion à Neuchâtel. « Toutefois il serait plus intéressant de réfléchir à signer des contrats sur des périodes relativement longues », insiste-t-il.
Calin Ionescu, maître d’enseignement à la Haute Eole Arc de Gestion à Neuchâtel
Un avenir moins sombre
Miser sur une stabilité à long terme plutôt qu’espérer une économie importante rapidement, voilà le conseil des experts. Ces taux hypothécaires plus avantageux sont dus notamment à un reflux de l’inflation. Une réalité rendue possible par la chute des coûts de l’énergie. Pour Calin Ionescu, la situation reste toutefois « très instable ». La réalité du jour n’est pas forcément celle du lendemain, mais la baisse des taux hypothécaires est un signal encourageant pour nos porte-monnaies. « On peut s’attendre à ce que d’autres prix continuent de baisser », affirme Calin Ionescu.
Tout cela reste bien sûr conditionné aux évènements géopolitiques internationaux. On y verra toutefois plus clair avec la prévision d’inflation qui sera annoncée lors de la prochaine décision de politique monétaire en mars. /ATS-dpi