Un an d’accueil de réfugiés ukrainiens à Neuchâtel

Plus de 1'200 réfugiés ukrainiens séjournent désormais dans le canton de Neuchâtel. Un an après ...
Un an d’accueil de réfugiés ukrainiens à Neuchâtel

Plus de 1'200 réfugiés ukrainiens séjournent désormais dans le canton de Neuchâtel. Un an après l’invasion du pays, les autorités font le bilan de l’accueil dans le canton

Les autorités neuchâtelois font le point sur l'accueil des réfugiés ukrainiens, un an après le début du conflit. (Photo : Terre des hommes). Les autorités neuchâtelois font le point sur l'accueil des réfugiés ukrainiens, un an après le début du conflit. (Photo : Terre des hommes).

C’est le plus fort afflux de réfugiés de ces 25 dernières années dans le canton. Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, le canton de Neuchâtel a recueilli 1'262 personnes, ont indiqué jeudi les autorités cantonales lors d’un bilan sur l’accueil dans le canton. Dans le détail, le canton compte 848 femmes et 414 hommes au bénéfice d’un permis de protection S, dont 370 enfants entre 0 et 15 ans. Ils sont 60% à vivre en appartement, 25% dans une famille d’accueil et 15% dans l’un des trois centres cantonaux d’hébergement collectif.  « Le défi, c’est de trouver un nombre d’appartements qui nous permettent d’accueillir l’ensemble des réfugiés qui sont en centres d’hébergement collectif pour une part et d’autre part en famille d’accueil », explique Serge Gamma, chef du service cantonal des migrations.

Serge Gamma

Solidarité saluée

Le Conseil d’Etat a salué l’élan de solidarité au sein de la population neuchâteloise : près de 300 ménages ont ouvert leur porte à des réfugiés fuyant la guerre en Ukraine. Mandaté par l’Etat pour accompagner l’accueil, la Croix-Rouge tire un bilan positif de cette expérience, a souligné le gouvernement. Toutefois, pour les autorités cantonales, l’enlisement du conflit en Ukraine pose désormais de nouveaux enjeux avec la prolongation du séjour des réfugiés. Pour Florence Nater, conseillère d’État en charge de l’emploi et de la cohésion sociale, « les défis sont complexes car ils impliquent pour les personnes concernées de vouloir participer à la vie neuchâteloise tout en ayant encore un regard vers leur pays ».

Florence Nater

L’enjeu de l’intégration

Après l’urgence de l’accueil, « la priorité a été mise sur l’accès aux soins », ont détaillé les autorités. L’acquisition du français a également été considéré comme un moteur clé de l’intégration et des cours semi-intensifs ou intensifs ont été proposés aux réfugiés. Aujourd’hui, une cinquantaine de classes sont ouvertes dans le canton. Depuis mars 2022, 74 autorisations de travail pour employer des bénéficiaires du permis S ont été octroyées à Neuchâtel et 18 réfugiés se sont inscrits comme demandeur d’emploi. « La perspective d’un retour à brève échéance est vraisemblablement un frein à l’intégration professionnelle », a souligné le Conseil d’Etat.

Répartition inégale

La scolarisation a également été un enjeu d’importance. Plus de 190 élèves fréquentent désormais les écoles du canton, ainsi que deux classes de 1er accueil des centres de Couvet et Perreux. Au total, 67 jeunes ukrainiens entre 15 et 21 ans ont été répartis entre les lycées Jean-Piaget et Blaise-Cendrars et une classe JET – Jeunes en transition - du CPNE. Cinq réfugiés ont encore été directement intégrés comme élèves réguliers dans un lycée. Pourtant, lorsqu’on se penche sur la répartition géographique des élèves ukrainiens sur le territoire cantonal, un constat saute aux yeux. Plus de la moitié d’entre eux sont scolarisés dans le haut du canton et notamment à La Chaux-de-Fonds. « On pourrait souhaiter une meilleure répartition, mais surtout un soutien » demande Théo Bregnard, conseiller communal en charge l’intégration et de l’instruction publique. /comm-gtr-dpi

RTN s'est intéressé à la répartition des élèves ukrainiens dans le canton


Actualisé le

Actualités suivantes

Articles les plus lus