Le canton devrait exercer son droit d’actionnaire à la prochaine assemblée de la BNS en avril prochain afin qu’il accepte les résolutions de l’Alliance climatique, selon la recommandation acceptée ce mercredi par les députés neuchâtelois
Le Grand Conseil neuchâtelois veut que le canton exerce son droit d'actionnaire lors de la prochaine assemblée générale de la BNS le 28 avril et qu'il accepte ainsi les résolutions de l'Alliance climatique. Les députés ont accepté mercredi une recommandation urgente en ce sens.
Avec ces placements, la Banque nationale suisse (BNS) mène « une politique industrielle fossile sous le couvert de la neutralité du marché (...) et contribue directement au dérèglement climatique, dont le coût à charge des collectivités publiques ira croissant. La politique actuelle de la BNS a ainsi des effets négatifs directs sur les finances cantonales », peut-on lire dans la recommandation déposée par la socialiste Sarah Fuchs-Rota.
Le texte demande d'accepter les résolutions déposées par l'Alliance climatique, qui comporte six piliers : un plan de transition, la réorientation écologique du portefeuille de placements, les adaptations réglementaires, l'implication de la société, la distribution des bénéfices de la BNS et la participation de la politique avec un cadre légal.
Le Grand Conseil avait déjà adressé au Conseil d'Etat une recommandation en lien avec la BNS en septembre 2020. Le gouvernement avait répondu que la BNS avait adapté ces critères d’exclusion de sa politique de placement, en intégrant des aspects climatiques, et qu'il était convaincu que ces efforts s’intensifieraient à l’avenir.
Laurent Kurth, conseiller d'Etat en charge des finances, était opposé à la recommandation. Selon lui, l'indépendance de la BNS est nécessaire pour qu'elle puisse atteindre ses objectifs de politique monétaire. /ATS-cro