Le pygargue à queue blanche se plaît à Neuchâtel

Depuis six mois, le rapace a pris ses aises dans la réserve du Fanel sur la rive sud du lac ...
Le pygargue à queue blanche se plaît à Neuchâtel

Depuis six mois, le rapace a pris ses aises dans la réserve du Fanel sur la rive sud du lac de Neuchâtel. L’arrivée de l’animal a passablement été scrutée par les pêcheurs et les ornithologues

Le pygargue à queue blanche s'est installé depuis maintenant six mois dans la réserve du Fanel sur la rive sud du lac de Neuchâtel. (Photo : Yathin S Krishnappa, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons). Le pygargue à queue blanche s'est installé depuis maintenant six mois dans la réserve du Fanel sur la rive sud du lac de Neuchâtel. (Photo : Yathin S Krishnappa, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons).

Un nouveau rapace survole le lac de Neuchâtel. Le pygargue à queue blanche s’est sédentarisé depuis six mois maintenant dans la réserve du Fanel, sur la rive sud du lac, selon une information de 24 heures. L’animal fait partie d’un programme de réintroduction français débuté en Haute-Savoie l'été dernier. Sa présence est particulièrement scrutée par les pécheurs du canton, car le pygargue est un prédateur pour les grands cormorans. Cet autre oiseau, qui est à l’origine depuis plusieurs années, de débats houleux à cause de sa consommation de poissons. « Ce n’est pas un oiseau qui fait du mal à la pêche, car il pêche normalement. Néanmoins, il faudrait qu’il y en ait beaucoup de ces pygargues pour qu’on puisse voir quelque chose changer », s’emporte Denis Junod, pêcheur professionnel à Auvernier.

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Une arrivée encombrante

Avec une envergure de plus de deux mètres, le pygargue à queue banche fait partie des plus grands oiseaux d’Europe. Dès lors, son arrivée sur la rive sud du lac de Neuchâtel cet été a passablement perturbé les autres espèces aviaires. « Ce n’est pas un chasseur aussi habile que l’aigle royal, mais il reste parfaitement capable de chasser d’autres oiseaux », explique François Turrian, directeur romand de l’association BirdLife Suisse.

François Turrian : « Son apparition a provoqué le ménage au sein des colonies de la réserve »

Quid du futur ?

Pour l’heure, le pygargue n’a pas été officiellement relâché en Suisse. Pourtant pêcheurs et ornithologues gardent un œil attentif sur la situation. Si les premiers espèrent qu’un nombre croissant d’individus leur permettrait de lutter contre les cormorans, les seconds mettent en garde contre une prolifération de l’espèce. « Il n'est pas exclu que la colonie de cormorans se sépare à cause de cet oiseau », avertit François Turrian.

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