Un plan climat dépassé « de 30 ans »

Le plan climat du Conseil d’État neuchâtelois est durement critiqué par la commission parlementaire ...
Un plan climat dépassé « de 30 ans »

Le plan climat du Conseil d’État neuchâtelois est durement critiqué par la commission parlementaire. Elle souhaite que le projet qui prévoit la neutralité carbone en 2050 s’accélère de manière drastique

Il faudra la majorité qualifiée du Grand Conseil neuchâtelois pour que le plan climat soit validé.  Il faudra la majorité qualifiée du Grand Conseil neuchâtelois pour que le plan climat soit validé. 

Les débats s’annoncent bouillants au Grand Conseil neuchâtelois d’ici la fin du mois. La commission parlementaire chargée d’amender le plan climat du Conseil d’État a publié son rapport mercredi et elle ne fait pas de cadeau au texte de l’exécutif. Ce dernier prévoit notamment la neutralité carbone d'ici à 2050.

Première banderille, la commission relève qu’il s’agit d’un plan bien conçu… mais complètement dépassé. « Il aurait dû être introduit il y a 30 ans » peut-on lire dans le rapport. Deuxième balle perdue, ses membres avancent que ce projet relève plus du « catalogue de mesures » que d’un véritable plan. Enfin, la majorité de la commission juge les mesures proposées par le Conseil d’État « insuffisantes » et « peu ambitieuses ». Le projet est si critiqué que 7 parlementaires sur 13 s’abstiennent de proposer au Grand Conseil d’entrer en matière sur le sujet.

Le président de la commission parlementaire Climat et énergie, Jonathan Gretillat:

Projet amendé bien plus rapide

Malgré toutes ces critiques, la commission - par cinq voix contre une - appelle le Grand Conseil à accepter ce plan climat pour ne pas perdre encore plus de temps, mais un plan amendé. Au chapitre des changements, la commission souhaite notamment que les moyens financiers initiaux soient concentrés jusqu’en 2024 - au lieu de 2027 - et qu’un nouveau plan climat soit livré par le Conseil d’État en 2025. La réduction des émissions de gaz à effets de serre devra en outre atteindre 90% en 2040.

« Il faut trouver un compromis qui obtienne la majorité du parlement »

Le Conseil d’État a présenté son projet en février dernier. Sa mise en œuvre est devisée à 55 millions de francs sur la période 2022-2027 avec un crédit complémentaire de 22,1 millions pour assurer ce financement. Dans ce projet, les incitations sont privilégiées aux contraintes. /jha


 

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