Procédure pénale classée contre Damien Piller

Le procureur général du canton de Fribourg a rendu lundi une ordonnance de classement concernant ...
Procédure pénale classée contre Damien Piller

Le procureur général du canton de Fribourg a rendu lundi une ordonnance de classement concernant la procédure pénale ouverte contre l’homme d’affaires et ex-président de l'administration de Migros Neuchâtel-Fribourg et une ancienne directrice de la firme. Un recours auprès de la Chambre pénale du Tribunal cantonal reste possible

La procédure pénale pour gestion déloyale, subsidiairement escroquerie, qui touchait notamment Damien Piller a été classée. (Photo : KEYSTONE/ANTHONY ANEX) La procédure pénale pour gestion déloyale, subsidiairement escroquerie, qui touchait notamment Damien Piller a été classée. (Photo : KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Il n’y aura pas de procédure pénale contre Damien Piller. Le procureur général du canton de Fribourg, Fabien Gasser, a ordonné lundi une ordonnance de classement dans l'affaire qui concernait le Fribourgeois et une ancienne directrice de Migros Neuchâtel-Fribourg. Après plusieurs plusieurs auditions tenues entre les 7 juillet 2021 et 16 août 2022, le Ministère public a estimé que cette affaire revêtait un caractère exclusivement civil car de par sa fonction de président de l’administration, Damien Piller n’était pas habilité à engager Migros Neuchâtel- Fribourg sur les conventions litigieuses. Il aurait fallu qu’il bénéficie au moins de la complicité de la directrice, or l’instruction n'a pas permis de mettre en évidence l’implication illicite de la directrice, voire d’un autre membre influent de la direction.

L’instruction a également permis d’établir que les conventions litigieuses, certes préparées par Damien Piller, avaient été soumises sous forme de projet à plusieurs membres de la direction de Migros Neuchâtel-Fribourg, et n’avaient fait l’objet d’aucune remarque. Il s’est avéré au final que peu de contrôles avaient été effectués, et superficiellement.

Cette ordonnance de classement n’est pas définitive et peut faire l’objet d’un recours auprès de la Chambre pénale du Tribunal cantonal.


Une longue enquête

Le Ministère public a été saisi de dénonciations pénales déposées le 1er juillet 2019 par la Fédération des coopératives Migros et le 16 juillet de la même année par la coopérative Migros Neuchâtel-Fribourg. Ces dénonciations, fondées sur d’importants travaux d’analyse préalables confiés à une étude d’avocats et une entreprise d’audit, se référaient à deux chantiers concernant des succursales dont Migros est locataire, l’un à Belfaux, l’autre à La Roche.

A l’époque, le procureur général Fabien Gasser avait estimé que le dossier justifiait l'ouverture d'une procédure pénale pour gestion déloyale, subsidiairement escroquerie. Outre Damien Piller, personnage incontournable dans le canton de Fribourg, actif dans l'immobilier et les médias, entre autres activités, la procédure a également touché l’ex-directrice de la coopérative régionale du géant orange, Marcelle Junod. /comm-dpi


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