La Commune a commandé une étude pour sonder le taux de satisfaction de ses employés. Les résultats sont globalement positifs, mais quelques discriminations sont apparues
Fait-il bon travailler pour la Ville de Neuchâtel ? Sur mandat de la Commune, l’Université de Neuchâtel a mené une étude auprès des employés de la ville. Le taux de réponse atteint 51% : 638 personnes ont rempli un questionnaire de manière anonyme. L’enquête a été réalisée entre octobre 2021 et ce printemps.
Globalement, les collaborateurs se disent satisfaits de leurs conditions de travail, des compétences mobilisées pour leur poste et de la conciliation avec leur vie privée. Une marge de progression existe toutefois sur certains points, selon l’étude.
La Ville de Neuchâtel s’est engagée à être une administration publique égalitaire et ouverte à la diversité. Ce sondage doit lui permettre d’avoir un panorama du profil de ses collaborateurs et de leur ressenti. Les personnes qui ont répondu viennent de 36 pays différents et 78% d’entre eux ont la nationalité suisse. La représentativité pourrait encore être améliorée au vu de la composition de la population, selon l’étude. Autre enseignement : les employés issus de la migration sont surreprésentés dans les classes salariales plus basses, en lien avec leur niveau de formation, et sous-représentées dans les niveaux plus hauts.
En matière de conciliation entre vie privée et vie professionnelle, quelques employés souhaiteraient un peu plus de flexibilité dans leur organisation.
Par ailleurs, certains collaborateurs interrogés disent avoir subi des discriminations. Le genre, l’âge et la nationalité figurent parmi les principaux motifs qui donnent lieu à des blagues inappropriées ou à manque de prise au sérieux de l’employé, selon ce sondage.
Didier Ruedin, auteur de l’étude et maître d’enseignement et de recherche au Forum suisse pour l’étude des migrations et de la population :
Genre, âge et origine comme motifs de discriminations
Ces situations n’entrent pas forcément dans la définition juridique de la discrimination, mais elles ne doivent pas être prises à la légère par l’employeur, selon Didier Ruedin, qui préconise des solutions individuelles pour assurer le bien-être au travail.
« Il faut prendre ça au sérieux »
Face à ces résultats, la Ville de Neuchâtel a mis sur pied un groupe de travail pour garantir l’application des pincipes de non-discrimination qui figurent dans ses règlements.
Étude similaire à l’échelon cantonal
Le Canton de Neuchâtel avait également mené une démarche similaire. Les conclusions sont semblables à celles obtenues pour la Ville de Neuchâtel. /sbe