La variole du singe continue sa propagation en Europe. En Suisse, près de 400 cas ont été enregistrés depuis fin mai, ce qui en fait le sixième pays plus touché au monde par milion d'habitants. Dans le canton de Neuchâtel, un cas a été recensé.
Les vaccins contre la variole de première et deuxième génération apportent une protection efficace contre la maladie indique l’OFSP, mais ils ne sont actuellement pas autorisés en Suisse. Cette situation pousse donc certains Neuchâtelois à se rendre à l’étranger pour recevoir leurs doses.
Un dossier dans les mains du Conseil fédéral
L’Office fédéral de la santé publique indique être en ce moment en négociations avec le fabricant danois Bavarian Nordic pour acheter des lots de vaccins. Impossible toutefois de savoir à quel horizon ils pourraient être disponibles. Autre obstacle : Swissmedic n’a pas encore reçu une demande d’autorisation du vaccin de la part des autorités fédérales. Cette étape pourrait être accélérée si, en vertu de la loi sur les épidémies, le Conseil fédéral déclenchait l’état d’urgence. Mais aucune décision dans ce sens n’a été prise pour l’heure.
Cette situation fâche les associations de défense des droits LGBT. Les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes sont actuellement les plus touchés par la variole du singe en Europe. PinkCross a donc lancé mercredi dernier une pétition, qui demande au Conseil fédéral d’agir dans la lutte contre l’épidémie.
Des solutions de secours en France voisine
Ceux qui tiennent coûte que coûte à rapidement se faire vacciner se tournent donc vers la France voisine ou l’Italie, mais la tâche n’est pas aisée. Selon la RTS, les centres de vaccinations proches de Genève refusent de vacciner les Suisses. En revanche, RTN a contacté le centre de Besançon, qui accepte pour l’heure de recevoir des Helvètes qui figurent parmi les personnes à risque. Cela concerne des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, des personnes en situation de prostitution ou encore des professionnels des lieux de consommation sexuels.
Pas de demande spécifique du Canton de Neuchâtel
Afin d’accélérer le processus d’acquisition de vaccins, les cantons de Genève et de Vaud ont entamé des négociations de leur côté, comme leur permet une ordonnance fédérale, relève la RTS. Mais une telle démarche n’est pas d’actualité dans le Canton de Neuchâtel, selon le médecin cantonal Claude François Robert. Les personnes à risque issues de la communauté LGBT sont moins nombreuses dans la région et un seul cas a été recensé pour l’heure dans le canton. Les autorités neuchâteloises attendent donc l’aboutissement des démarches fédérales.
Claude-François Robert, médecin cantonal neuchâtelois
/ara