Un projet de loi pour un congé parental cantonal

Un congé parental cantonal de 34 semaines. C’est le projet de loi déposé au Grand Conseil neuchâtelois ...
Un projet de loi pour un congé parental cantonal

Un congé parental cantonal de 34 semaines. C’est le projet de loi déposé au Grand Conseil neuchâtelois par les groupes socialiste, VertPOP, signé également par des députés Vert’libéraux

La gauche neuchâteloise veut l'introduction d'un congé parental cantonal (photo : archives). La gauche neuchâteloise veut l'introduction d'un congé parental cantonal (photo : archives).

Permettre aux couples de mieux concilier vie familiale et professionnelle, favoriser l’égalité et renforcer l’attractivité cantonale. Voici les principaux arguments en faveur d’un congé parental cantonal de 34 semaines. Les groupes socialiste et VertPOP ainsi que deux députés Vert’libéraux ont déposé la semaine dernière au Grand Conseil neuchâtelois un projet de loi en ce sens.

Ce congé parental cantonal s’ajouterait au dispositif fédéral en place et ferait ainsi passer le congé de 14 à 16 semaines pour la mère et de 2 à 14 pour le père ou l’autre parent. Resteraient encore 4 semaines à se répartir librement. Le projet s’adresse aux différentes formes de familles et inclut les couples homosexuels ou qui adoptent. Son financement se ferait selon le mode tripartite, Etat/communes, employés et employeurs, comme l’explique le député et président du Parti socialiste neuchâtelois, Romain Dubois. 

Du côté de la droite, ce projet de loi ne convainc pas Fabio Bongiovanni, le président du PLR neuchâtelois, et ceci pour trois raisons.

Reste que la question juridique d’un congé parental cantonal se pose. Il s’agit de déterminer comment il peut être mis en œuvre de manière conforme au droit fédéral, reconnait le président du PSN Romain Dubois. Alors pourquoi déposer ce projet de loi maintenant ? Sa réponse :

Le PS « titille » donc le PLR sur le fait qu’il s’était dit favorable à un congé parental lors du débat au Grand Conseil sur la durée du congé maternité dans la fonction publique. La réponse de Fabio Bongiovanni.

Un projet accueilli « tièdement » au centre du Grand Conseil

Au centre de l’hémicycle, du côté des Vert’libéraux, co-présidente du parti et signataire du projet de loi, Sarah Pearson Perret précise que son groupe souhaite « ouvrir la discussion et commencer des discussions de fond. L’idée étant d’accélérer aussi les débats à Berne ». Si le PVL soutient le principe d’un congé parental, certains députés n’approuvent pas forcément la forme proposée à travers ce projet de loi, « le groupe est divisé ». Et se pose la question du financement dans un canton en souffrance sur ce point. Le parti Le Centre partage cette inquiétude. Sa présidente Nathalie Schallenberger met notamment en avant les difficultés de l’économie qui doit se remettre de la pandémie et qui doit désormais faire face à la crise liée à la guerre en Ukraine. Sans omettre « les reports de charges sur les communes et qu’il faut maintenir les entreprises sur sol neuchâtelois ». Comme le PLR également, pour les centristes cette question devrait être réglée au niveau fédéral, mais « l’idée d’un congé parental est bonne », conclut Nathalie Schallenberger.

Ce projet de loi pour un congé parental cantonal de 34 semaines ne devrait pas être traité devant le Grand Conseil avant au moins un à deux ans. /jpp


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