EREN : mutualiser pour un avenir plus serein

Le Conseil synodal de l’Église réformée évangélique neuchâteloise a invité mercredi les paroisses ...
EREN : mutualiser pour un avenir plus serein

Le Conseil synodal de l’Église réformée évangélique neuchâteloise a invité mercredi les paroisses à rationaliser leur fonctionnement. Dans le même temps, le Synode a adopté le budget 2021 qui présente un déficit d’environ 1 million de francs

Le salut de l’EREN serait intimement lié à un processus de mutualisation. C’est en substance le discours tenu mercredi par le Conseil synodal lors de la 186e session du Synode de l’Église réformée évangélique du canton de Neuchâtel. En clair, les paroisses doivent mettre en commun un certain nombre d’activités et de moyens afin d’être plus efficientes, comme par exemple un pôle cantonal pour les services funèbres. Cette mesure entre dans le cadre de la réforme EREN2023, qui doit notamment répondre à la diminution du nombre de fidèles et à la baisse subséquente de rentrées financières.

L’idée de rationaliser les ressources et les compétences a finalement suscité une adhésion mitigée des paroisses. Parmi les craintes exprimées, une perte d’autonomie, voire une mise sous tutelle. Christian Miaz, le président du Conseil synodal, s’est voulu rassurant. Il a tenu à rappeler le rôle du Synode, en tant que seul décideur de ce qui doit être mutualisé. Le déploiement de ce processus de mutualisation devrait avoir lieu au moins jusqu’en 2025.

Christian Miaz sur la réaction mitigée des paroisses

Le Synode a adopté un budget 2021 fortement déficitaire, avec un excédent de charges d’environ un million de francs. En dépit de ce déficit, le Conseil synodal a proposé au Synode de puiser dans les fonds propres et de ne pas toucher aux postes salariés jusqu’en 2024. Cette proposition se justifie par le besoin de forces vives pour réaliser la réforme en cours.

L’augmentation du déficit s’expliquerait par l’érosion de la contribution ecclésiastique et par le soutien à la formation des futurs diacres et ministres.

Interrogé sur l’impact économique de la crise sanitaire, Jacques Peter, conseiller synodal en charge des finances, ne s’attend pas à un effet Covid sur les résultats de 2020. En revanche, l’impact pourrait bien se faire lourdement sentir en 2021 et 2022. /dsa

Jacques Peter sur l'utopie d'un équilibre financier à long terme


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