Plusieurs députés neuchâtelois de tous bords ont interpellé mercredi le Conseil d'Etat sur la situation de la vaccination, Neuchâtel ayant le plus mauvais ratio romand actuel. Laurent Kurth assume les choix effectués par le canton
À la suite de plusieurs interpellations concernant le rythme de vaccination, Laurent Kurth a réitéré la position qu'il avait défendu à l'antenne de RTN. « Neuchâtel a été l'un des premiers en Suisse à ouvrir un centre de vaccination », a rappelé Laurent Kurth, conseiller d'Etat, en charge de la santé. Le canton a choisi de démarrer plus lentement afin d'assurer un rythme régulier et de garantir une certaine sécurité. Il a aussi préféré miser en premier sur les personnes vulnérables, plutôt que de vacciner en EMS.
« Il y a une très grande instabilité actuellement dans la livraison des vaccins », a expliqué le conseiller d'Etat. Le canton assure pour l'instant pouvoir faire la 2e dose dans le délai imparti de trois à cinq semaines, ce qui n'est pas forcément le cas ailleurs en Suisse où la vaccination va devoir s'arrêter, par manque de vaccins.
Dès mars, si la livraison de vaccins ne pose pas de problème, le canton vaccinera 12'000 doses par semaine, 6000 pour la 1ère et 6000 pour la 2e. Actuellement, les équipes mobiles ont démarré en EMS et en fin de semaine 50% des résidents auront eu leur première dose, a ajouté Laurent Kurth.
Coût de 10 millions de francs
Après le Mycorama à Cernier, un prochain centre de vaccination verra le jour prochainement à Neuchâtel à La Maladière. Ensuite, les médecins - 42 cabinets se sont annoncés - et les pharmacies (35 annoncées) prendront aussi le relais. Un troisième centre s'ouvrira à La Chaux-de-Fonds.
Le conseiller d'Etat a expliqué que si la logistique ne doit pas être un frein à la vaccination, son coût non plus. Ce dernier est évalué pour l'heure à 10 millions de francs. /ATS-lfe