L’absence de budget 2018 pour le canton de Neuchâtel n’est pas une première suisse. C’est par contre « révélateur d’une incapacité à se mettre d’accord sur un projet de société pour un canton ». C’est en substance la position de Nils Soguel, professeur de finances publiques à l’Institut de hautes études en administration publique (IDHEAP).
Dans la nuit de mardi à mercredi, le Grand Conseil n’a pas réussi à se mettre d’accord sur le budget, qui tablait sur 50 millions de francs de déficit. Le vote n’a obtenu que 63 voix. Pour déroger au frein à l’endettement, le scrutin nécessitait la majorité qualifiée des 3/5e, c’est-à-dire 69 voix. La droite a refusé de cautionner un tel budget. Pour Nils Soguel (entretien à écouter ci-dessous), il y a déjà eu des précédents suisses à cette situation. /aju