La Ville de Neuchâtel voit rouge. Le budget 2018 prévoit un excédent de charges de 3,2 millions de francs.
Les charges globales sont en baisse de 0,7 % en moyenne, soit plus de 2 millions de francs. Une baisse qui atteint même 5,7 % – 3 millions de francs – dans la catégorie Biens, services et autres. Du côté des revenus, les recettes fiscales sont stables à 146 millions de francs, mais le report de l’harmonisation de l'impôt des frontaliers prive la Ville de 4 millions de francs. À noter encore que la répartition de l’impôt entre canton ville est de 124/76 points alors qu’elle était de 120/80 au budget 2017.
La fortune nette s’élève à 48 millions de francs et la dette à 329 millions de francs.
Ce budget 2018 teinté de rouge s’explique par un contexte politico-financier compliqué, notamment sur le plan cantonal, explique Fabio Bongiovanni, conseiller communal en charge des finances. Des efforts d’optimisation ont été consentis dans l’ensemble des services de l’administration permettant de dégager 6,1 millions de francs.
43 millions d’investissements
Le budget prévoit des investissements importants, à hauteur de 43,7 millions de francs, dont la moitié a déjà été votée par le Conseil général. On peut citer notamment la transformation de l’immeuble Maximilien-de-Meuron 6 en collège, la poursuite des travaux de restauration de la Collégiale et du Musée d’ethnographie ou encore le réaménagement des Jeunes-Rives.
De nouveaux projets vont être soumis au législatif comme, par exemple, la pose de bornes pour l’accessibilité à la zone piétonne (2 millions) ou encore des investissements nécessaires pour lutter contre les micropolluants à la Step (1 million).
Désaccord sur l’assainissement des finances de l’Etat
Dans l’optique de l’assainissement des finances de l’Etat, le gouvernement cantonal souhaite confisquer deux points d’impôt en 2018 et quatre en 2019. Comme toutes les autres communes, la Ville de Neuchâtel s’y oppose fermement. /comm-mwi-jpp
L’assainissement des finances du Canton doit se faire en bonne collaboration mais pas au détriment des communes.