La chasse aux économies et aux nouvelles recettes commence pour de nombreuses entités neuchâteloises, à l’heure où le Conseil d’Etat a soumis son deuxième programme d’assainissement des finances qui vise à économiser 100 millions de francs ces trois prochaines années.
L’Université de Neuchâtel n’y échappe pas. Si l’institution est soulagée de ne pas être mise une nouvelle fois à contribution avec le second plan d’assainissement, il n’en reste pas moins qu’elle verra sa subvention cantonale diminuer de 1,7 million de francs dès l’année prochaine et de 3 millions de francs d’ici 2020. Son budget annuel est de 145 millions de francs.
Le gouvernement table sur une compensation de cette perte par une augmentation des subventions fédérales et des dédommagements des autres cantons. L’Université n’y croit pas, notamment parce que ses effectifs sont stables depuis plusieurs années et qu’il faudrait davantage d’étudiants venant d’autres cantons pour assurer des recettes supplémentaires.
Dégager de nouveaux revenus
Le rectorat planche dès lors sur des pistes d’économies et de nouvelles recettes. L’Université de Neuchâtel peut notamment accroître ses revenus par le biais de nouvelles formations continues ou de projets de recherche. L’institution exclut en revanche de demander une hausse des taxes pour les étudiants.
Même si elle est consciente qu’un effort solidaire doit être réalisé au vu de la situation financière du canton, l’Université de Neuchâtel regrette cette diminution de sa subvention. Elle se réfère à l’étude Bakbasel commandée par le Conseil d’Etat, qui montre que le canton investit déjà bien moins que d’autres cantons dans son université, avec un indice de 79 pour une moyenne de 100 à l’échelle suisse. Cette même étude invite également le gouvernement à ne pas faire d’économies dans le domaine universitaire.
La Fédération des étudiants neuchâtelois s’inquiète de son côté de cette baisse de la subvention cantonale dédiée à l’Université de Neuchâtel. Romain Dubois, secrétaire général de la FEN (fonctionne uniquement depuis la version classique du site).
Le budget 2017 doit encore être validé par le Grand Conseil en décembre, un vote qui déterminera avec plus d’exactitude la subvention finale accordée à l’Université de Neuchâtel.
De manière générale, une économie de 5 millions de francs est demandée aux hautes écoles, dont fait partie l’Université. /sbe