Les gens du voyage font aussi parler d’eux en France voisine

Il n’y a pas que le canton de Neuchâtel qui rencontre des problèmes avec les gens du voyage ...
Les gens du voyage font aussi parler d’eux en France voisine

Les gens du voyage installés à Pontarlier. Les gens du voyage installés à Pontarlier.

Il n’y a pas que le canton de Neuchâtel qui rencontre des problèmes avec les gens du voyage. La France voisine est également concernée, dans des proportions plus importantes. Près de 350 véhicules se sont installés illégalement lundi sur deux terrains de sport à Pontarlier.

Au début de l’été, la même pratique avait été constatée dans des villages voisins. Un groupe plus restreint avait investi le terrain de football d’Houtaud puis celui d’Arçon. D’autres caravanes avaient volontairement bloqué la circulation devant la caserne des pompiers de Pontarlier, empêchant toute sortie des véhicules de secours. Cette fois, c’est un véritable déferlement auxquels sont confrontés les habitants du secteur.

Trois aires d’accueil aménagées

La Ville de Pontarlier fait partie d’une communauté de communes qui respecte les normes françaises en la matière : elle met à disposition trois aires d’accueil pour les gens du voyage. Des emplacements familiaux équipés de modules sont réservés aux petits groupes sédentarisés qui restent parfois plusieurs années. Une aire permanente équipée de sanitaires est destinée aux gens du voyage qui peuvent y séjourner au maximum trois mois. Enfin, une aire de grand passage est prévue pour les groupes plus importants, jusqu’à 120 caravanes, qui ne dépassent pas les huit jours sur place. Il y existe des points d’eau et des branchements électriques et la Ville installe des sanitaires mobiles en période d’occupation. Ces trois aires sont actuellement complètes, les gens du voyage qui s’y trouvent se sont annoncés auparavant comme la loi les y oblige et payent leur séjour.

En revanche, l’énorme cohorte de voitures et de caravanes arrivée lundi en provenance d’Aix-les-Bains n’a demandé aucune autorisation. Des grilles et d’autres éléments ont été cassés pour permettre l’entrée de tous les véhicules sur des terrains de foot et de rugby. L’employé communal chargé de l’entretien des terrains a été menacé de mort et son téléphone portable lui a été confisqué temporairement pour l’empêcher de prévenir les autorités.

Procédure engagée

La Ville de Pontarlier, propriétaire des terrains et des infrastructures, a immédiatement réagi en demandant à la Préfecture d’engager une procédure administrative d’expulsion. L’arrêté pris mercredi après-midi donnait 24 heures aux contrevenants pour quitter les lieux. Ce délai n’a pas été respecté. Il revient désormais au préfet de décider d’envoyer les forces de l’ordre pour procéder à l’expulsion. En parallèle, pour faire accélérer la procédure, la Ville a lancé un référé auprès du Tribunal administratif pour que les lieux occupés inégalement soient libérés sans délai, démarche assortie d’une injonction de 50 euros d’amende par véhicule et par jour. Deux plaintes ont encore été déposées : celle de l’employé communal qui été pris à partie lors de l’arrivée des premières personnes, et celle de la Ville qui s’est également constituée partie civile.

Dégâts importants et population excédée

Les dégâts occasionnés sont d’ores et déjà considérables. Outre les terrains et les infrastructures attenantes qui ont été endommagés, la piste d’athlétisme toute proche a aussi subi des dégradations. Les autorités dénoncent encore des vols d’eau et d’électricité réalisés grâce à des branchements illégaux. La sécurité de la salle de spectacles voisine n’est plus assurée puisque la borne incendie a été réquisitionnée par les gens du voyage. Les autorités communales savent déjà que la Ville devra assumer une bonne partie de la facture finale, les amendes n’étant jamais réglées en totalité et les frais jamais couverts dans leur entier par les contrevenants.

Face à cette situation, la population est excédée. L’ampleur du phénomène est plus grande cet été, mais des problèmes similaires se posent chaque année. Les commentaires sur les réseaux sociaux sont édifiants et les élus sont sans cesse interpelés sur cette question. /msa


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