Le Grand Conseil neuchâtelois se penche sur les risques de transport par rail, après l’accident de Daillens (VD). Samedi, quatre wagons contenant des produits toxiques ont déraillé entre Yverdon et Lausanne.
Le groupe Vert’libéral a déposé une interpellation. Le texte demandait au gouvernement quelles substances et quels volumes transitent sur la ligne du Pied du Jura. Les Vert’libéraux ont également cherché à savoir les mesures envisagées par le Canton en cas d’accident.
Trois paramètres
Pour le gouvernement, trois aspects principaux sont à prendre en considération. D’abord, il faut savoir qu’actuellement, 1,2 million de tonnes de substances toxiques transite chaque année par la ligne du Pied du Jura. Et ce chiffre ne va pas diminuer ces prochaines années. Au contraire, il devrait progresser. Mais le Conseil d’Etat a rappelé que le déplacement de matières dangereuses sur rail reste aujourd’hui le moyen de transport le moins risqué.
Deuxième paramètre à prendre en considération : de plus en plus de personnes utilisent le rail pour leurs déplacements professionnels ou de loisirs. Ces utilisateurs sont donc appelés à croiser, de près ou de loin, des transports de produits dangereux.
Enfin, troisième paramètre, le gouvernement a rappelé que les terrains aux abords des voies ferrées se densifient, augmentant ainsi le risque qui pèse sur la population en cas d’accident.
Mais l’Etat a également tenté de rassurer les députés : les services de secours sont prêts à intervenir en cas de pépin. Le gouvernement a également rappelé qu’il est en discussion permanente avec les cantons voisins, afin que les secours soient coordonnés en cas de catastrophe majeure. /aju