Nouvelle aventure pour Raphaël Domjan. Après avoir réalisé le tour du monde sur un bateau solaire, l’écoexplorateur neuchâtelois veut tenter de relier le Pacifique à l’Atlantique sur un kayak solaire via le passage du Nord-Ouest, aux confins de l'Arctique. Raphaël Domjan sera accompagné d’Anne Quéméré, une navigatrice bretonne.
Les deux aventuriers espèrent ainsi parcourir plus de 3'000 kilomètres entre juin et août. Le kayak de Raphaël Domjan sera recouvert de panneaux solaires développés à Neuchâtel. Ils permettront d’alimenter des équipements de relevés scientifiques, ainsi que d’un système de propulsion électrique.
Les batteries emportées à bord devraient permettre de naviguer durant 50 kilomètres sans soleil à une vitesse moyenne de 5 km/h. Théoriquement, il devrait être possible d’atteindre des pics de 10 km/h. Mieux : grâce au soleil, une centaine de kilomètres par jour devraient parfois être parcourus.
Embarcations chargées
Les deux kayaks, qui pourront se remorquer mutuellement, seront fourrés de matériel technologique. Celui de Raphaël Domjan notamment. Le CSEM, à Neuchâtel, a développé des panneaux solaires spécifiques, capables de se fixer sur l’embarcation et résistants au froid et à l’eau de mer. Près de 200 kilos de matériel et de vivres occuperont l’embarcation. Les installations scientifiques doivent permettre de vérifier l’ensoleillement théoriquement attendu et de transmettre les données au continent à l’aide d’ordinateurs portables.
Challenge
Cette expédition est un véritable défi. Les chemins sont rares et souvent encombrés de glaces et de bancs de sables. D’une année à l’autre, les glaces forcent à emprunter de nouvelles voies. Ce territoire est aussi celui des ours polaires, raison pour laquelle les deux aventuriers devront être aux aguets. /aju