Méconnaissable en phase de groupe et privé de ses stars de NHL, le Canada a réussi à décrocher dimanche son 27e titre de champion du monde contre la Finlande. L’entraîneur canadien du HC Ajoie Gary Sheehan livre son regard
Le Canada a enlevé dimanche soir sa 27e couronne mondiale en hockey sur glace. Les joueurs à la feuille d'érable sont difficilement venus à bout de la Finlande 3-2 après prolongation en finale du championnat du monde. Pourtant moribonds durant la phase de groupe, privés de leurs stars qui évoluent en NHL, les Canadiens ont finalement réussi à aller au bout et évincer le champion en titre finlandais. « C’est ce qui est incroyable avec eux, comme quoi c’est dans le fond de leur ADN, de leur culture », commente l’entraîneur québécois du HC Ajoie Gary Sheehan au lendemain de ce nouveau sacre.
Gary Sheehan : « Cinq finales en six ans, c'est quand même incroyable »
« Je pense que la victoire contre les Russes en quart de finale a donné toute la force nécessaire pour aller chercher ce titre », poursuit-il pour illustrer la lente montée en puissance du Canada. La Russie, justement, voit la nation nord-américaine revenir à sa hauteur au palmarès mondial avec 27 titres chacune. « Ce sont quand même les deux grandes nations de hockey. C’est la cinquième finale du Canada en six ans, c’est incroyable de faire ça d’année en année », admire le technicien jurassien. Le Canada a décroché trois fois l'or sur les six dernières éditions tandis que le dernier titre russe remonte à 2014.
La déception suisse met en lumière le travail qu’il reste à accomplir
« Un joli finish » pour un mondial qui aura été surprenant, aucune grosse cylindrée habituelle n'ayant de réelles certitudes au départ vu les effectifs remaniés. L'entraîneur canadien du HC Ajoie Gary Sheehan relève néanmoins la grosse déception suisse avec une élimination brutale dès les quarts de finale face à l'Allemagne. « Je pense que c’était l’année où ils pouvaient aller chercher l’or. C’est décevant, on a surtout l’impression de ne pas apprendre de nos erreurs des années précédentes. Dès que le jeu s’est un peu durci, on n’y arrivait pas et c’est un peu la maladie du hockey suisse », regrette celui qui devra aussi s’adapter au jeu plus physique de la National League avec le HCA la saison prochaine.
L'entraîneur jurassien revient sur la déception suisse
Si le Québécois salue les progrès du hockey helvétique ces dernières années, cet échec met néanmoins en lumière tout le travail qu'il reste à effectuer. « On va devoir travailler à la base. La formation manque encore de profondeur, de force, de qualité. On doit revoir encore ce côté-là. Nos équipes juniors sont trop faibles pour pouvoir ensuite performer à ce niveau-là. Il faudra travailler sur le long terme si l’on veut que ça s’améliore », conclut Gary Sheehan. /jpi