Les communes de Val-de-Ruz et de Saint-Imier s'associent pour créer une ligne de transports publics entre elles. Cette ligne de bus vise à combler l'absence d'offre dans cette région. Le projet a été présenté par les autorités ce vendredi.
Ahmed Muratovic (à gauche), Conseiller communal à Val-de-Ruz, et Corentin Jeanneret (à droite), député-maire à Saint-Imier, ont présenté le projet.
D’ici 2027, le village du Pâquier pourrait bénéficier de transports publics. Ce vendredi, les autorités des communes de Val-de-Ruz et de Saint-Imier ont annoncé la création d’un groupe de travail intercantonal, impliquant les cantons de Berne et de Neuchâtel, ainsi que la ville de Saint-Imier et la commune de Val-de-Ruz. Ce projet vise à étudier la faisabilité d’une nouvelle ligne de bus qui réunirait les deux vallées. Actuellement, des bus circulent des deux côtés du vallon, mais aucune ligne n'arrive jusqu'au Pâquier.
Bus ou navettes ?
Le groupe de travail, qui s'est réuni pour la première fois ce lundi, regroupe des représentants de la Conférence régionale des transports (CRT), des cantons de Neuchâtel et de Berne, ainsi que des communes du Val-de-Ruz et de Saint-Imier. L'objectif est de réaliser une étude pour évaluer l'intérêt d'une ligne de transports publics reliant Saint-Imier au Val-de-Ruz. « Actuellement, c'est une zone grise sans transport public », souligne Corentin Jeanneret, maire de Saint-Imier. Selon Ahmed Muratovic, conseiller communal à Val-de-Ruz, et Corentin Jeanneret, « Il pourrait s’agir d’une ligne de bus, de navettes, ou même d’une prolongation de l'offre touristique toute l'année, tout reste ouvert ». Il n’y aura pas de ligne d’essai avant l’année 2027. Cependant, les deux hommes ont choisi de communiquer sur cette initiative car « il y a des attentes par rapport à ce sujet », soulignent-ils.
Ahmed Muratovic : « Ce groupe de travail vise à étudier la faisabilité d'une ligne qui relierait nos deux vallées. »
Public varié
Ce projet répond à une demande de longue date, déjà exprimée par des motions antérieures. Notamment celle de Frédéric Cuche, auteur d'une motion en 2001 pour ce même projet. Selon lui, ce n’est pas seulement une question de confort, mais un enjeu essentiel pour maintenir les habitants dans le village du Pâquier : « Le jour où nous ne pourrons plus conduire, nous serons contraints de partir, et c'est vraiment dommage ». Le projet présente un potentiel, non seulement pour les habitants du Pâquier et des deux vallées, mais aussi pour les écoliers, les pendulaires et le tourisme, notamment grâce au parc Chasseral.
« Pour renforcer Parc Chasseral qui nous relie, çe serait une bonne chose. »
Un combat de longue date
Frédéric Cuche exprime aujourd’hui sa satisfaction de voir ce projet avancer. À l’époque, bien que l’idée d’une liaison ait fait consensus, la question du coût était l’obstacle majeur à sa réalisation. « Il n’y a pas beaucoup de sous dans le canton de Neuchâtel, alors on a tenté des alternatives comme le covoiturage, mais sans succès. », explique-t-il. Ahmed Muratovic, confirme ceci puisqu’il indique que « c’est un dépannage pour la population du Pâquier, en attendant une ligne de bus ». Frédéric Cuche nourrit désormais ses espoirs dans le groupe de travail récemment mis en place. Il estime que « six passages par jour seraient suffisants » pour répondre aux besoins des habitants, actuellement totalement dépendants de leur voiture. /lal
