L’entreprise neuchâteloise de transports publics fait face actuellement à un pic d’absences de chauffeurs. Elle va engager de nouveaux conducteurs l’année prochaine pour détendre la situation, mais affirme ne pas être en sous-effectif.
Du personnel en plus l’année prochaine chez TransN. L’entreprise neuchâteloise de transports publics doit composer actuellement avec un pic d’absences chez ses chauffeurs. Il était de 10% cet été. De ce fait, la compagnie a annoncé début septembre réduire les cadences à Neuchâtel et à La Chaux-de-Fonds. L’entreprise affirme ne pas être en sous-effectif, mais va tout de même recruter de nouvelles forces. Dès l’année prochaine, elle va notamment engager 2,4 équivalents plein-temps à La Chaux-de-Fonds. Une bouffée d’oxygène qui doit permettre de lutter, en partie, contre l’épuisement des chauffeurs. TransN explique que toutes les entreprises de transport en Suisse sont confrontées à la même situation, avec un fort taux d’absentéisme, peut-être un peu inférieur qu’à Neuchâtel, qui était de 10% cet été. Selon les projections de TransN, ce chiffre devrait baisser en octobre, notamment en raison de la fin de certains certificats médicaux.
Pascal Vuilleumier : « Nous aurons 2,4 EPT supplémentaires à La Chaux-de-Fonds. »
Pour améliorer les conditions de travail de ses employés, TransN indique avoir déjà pris certaines mesures. Pascal Vuilleumier relève qu’il s’agit toujours de « trouver un équilibre entre les besoins des clients, les finances et la réalité du terrain ».
« Nous avons à disposition de notre personnel une assistante sociale. »
Sur le plan financier, TransN se porte mieux. L'entreprise tablait sur un déficit de 2,7 millions de francs pour l’exercice 2024. Selon les projections actuelles, les pertes seront beaucoup moins importantes. Pascal Vuilleumier articule le chiffre de quelques centaines de milliers de francs. Et les comptes 2025 et 2026 devraient être équilibrés, toujours selon le directeur de TransN. En revanche, une recapitalisation est nécessaire. Le capital se monte aujourd’hui à 16 millions de francs. Il faudrait le tripler pour faire face aux défis d’avenir, dont la décarbonisation. /sma