Le système d’école à journée continue a été inauguré lundi dans les collèges du Crêt-du-Chêne et de Serrières. Un défi pour proposer aux élèves un large panel d’activités extrascolaires, mais aussi pour répondre à la forte hausse du nombre d’enfants dans les structures d’accueil.
Le projet-pilote Maé prend son envol en ville de Neuchâtel. Les élèves des collèges de Serrières et du Crêt-du-Chêne à La Coudre inaugurent en ce lundi de rentrée scolaire le nouveau système d’école à journée continue. Les parents de 358 enfants sur les 511 inscrits dans les deux collèges ont répondu à cette nouvelle offre pionnière en Suisse romande.
Large panel d’activités
L’un des aspects innovants, c’est la mise en place d’activités extrascolaires facultatives. Le catalogue proposé en compte une cinquantaine : capoeira, break, boxe anglaise, unihockey, parkour, danse, théâtre, découverte de l’italien ou chorale. Beaucoup de sport, mais aussi des activités artistiques et culturelles. Marie Barthel, co-cheffe du projet Maé, précise « avoir trouvé suffisamment de partenaires pour proposer des activités variées et dans différents domaines. » Au moment de l’ouverture des inscriptions lundi matin, certaines ont connu un succès certain et ont rapidement affiché « complet ».
Marie Barthel : « On a même la chance de pouvoir proposer des activités scientifiques données par l’EPFL et qui sont gratuites. »
Cette première session d’activités proposée aura lieu du 16 septembre au 20 décembre. Chacune de ces activités dure entre 45 et 60 minutes. Et même si un élève n’est pas inscrit au parascolaire, il peut en bénéficier. Le coût pour les parents : 80 francs pour l’ensemble de la session. Des activités qui se déroulent soit dans le collège, soit à proximité immédiate, sauf pour certaines d’entre elles qui ont lieu à Neuchâtel. Du coup, comment sont organisés les déplacements ? Nicole Baur, conseillère communale en charge de la famille, de la formation, de la santé et des sports, répond « que ce sont aux parents de s’occuper des transports lorsque l’activité est plus loin que le périmètre de l’école. C’était très compliqué d’organiser les déplacements. Par exemple, j’aurais aimé qu’on puisse offrir la patinoire. On verra à l’avenir », ajoute-t-elle.
Nicole Baur : « Dès le départ, on a voulu éviter les déplacements. On a choisi les deux collèges en fonction des infrastructures sportives qu’il y avait autour. »
Adapter les structures parascolaires et engager du personnel qualifié
Le projet Maé permet aux élèves de bénéficier d’un accueil parascolaire élargi de 6h45 à 18h45 avec une pause de midi raccourcie. « L’engouement a dépassé les attentes. » Au Crêt-du-Chêne, la hausse du nombre d’enfants inscrits en parascolaire est importante. Marie Barthel, co-cheffe du projet Maé, mais aussi directrice de la structure du « Domino » explique : « On avait 170 enfants inscrits l’année passée, désormais il y en a environ 260. L’an dernier, environ 15 personnes travaillaient dans la structure, cette année nous sommes 34. »
Marie Barthel : « Maé, c’est un enfant = une place, mais c’est aussi respecter le taux d’encadrement de la loi sur l’accueil des enfants. »
Pour accueillir tous ces nouveaux élèves en parascolaire au Crêt-du-Chêne, il a également fallu agrandir l’espace repas de 150 places pour midi en aménageant les halls d’entrée, mais aussi étendre la structure en créant de nouvelles salles de jeux.
Volonté d’élargir Maé à tous les collèges de la Commune
Les autorités de la Ville de Neuchâtel ont l’espoir que le concept séduise et qu’il soit appliqué à terme dans tous les collèges de la Commune. « Il y a trois années de projet-pilote soutenu par le Canton, on verra ensuite. Mais bien sûr que si on s’est lancé dans ce projet, c’est pour que tous les parents de la ville de Neuchâtel aient la possibilité d’inscrire leurs enfants dans une structure d’accueil à la journée continue », explique Nicole Baur.
Nicole Baur « Il n’est pas exclu d’introduire de nouveaux collèges dans les trois années de test, on a déjà quelques idées. »
Le coût du projet Maé s’élève à un million supplémentaire par année scolaire, la moitié de la somme est prise en charge par la Commune, l’autre par le Canton. /jpp