Le mauvais temps de ce début d’été fait le bonheur des pratiquants de kitesurf et de wingfoil. À St-Blaise, l’école Surikite espère une suite de saison tout aussi propice à la glisse.
Le vent et la pluie ne font pas que le malheur des vacanciers neuchâtelois, ils font aussi le bonheur des adeptes des sports nautiques. Le mois de juin a été propice à de nombreuses sorties pour les amoureux du kitesurf. Ce sport, qui consiste à se faire tirer sur l’eau grâce à un grand cerf-volant, est en vogue depuis une dizaine d’années sur le Lac de Neuchâtel. Notamment au port de St-Blaise, qui est devenu un spot très prisé en Suisse pour la pratique de ce sport.
L’école Surikite, basée depuis quatre ans à St-Blaise, est la seule école en Suisse romande à enseigner la pratique du kitesurf. « Il n’y a jamais des conditions parfaites pour le kite en Suisse », relève Emeric Thollet, fondateur de l’école Surikite. « Je pense que c’est pour ça que je suis le seul à donner des cours », ajoute-il avec le sourire. « On ne peut jamais prévoir une sortie à l’avance, car les conditions sont toujours incertaines », explique le kitesurfeur. La glisse sur le lac, comme tous les autres sports nautiques, dépend de la météo.
Emeric Thollet, fondateur de l’école Surikite à St-Blaise : « Le mois de juin a été plutôt bien. »
Les meilleurs moments pour pratiquer se situent en mi-saison. « Le temps est plus propice, mais il y a aussi moins de baigneur, de bateau et de paddle, donc moins de risques », précise Emeric Thollet. En hiver, lorsque l’eau est trop froide et quand l’enneigement le permet, l’école Surikite s’exporte parfois dans les montagnes neuchâteloises afin d’y pratiquer le snowkite, du kitesurf sur neige.
Le kitesurf est à la mode depuis une dizaine d’années autour du Lac de Neuchâtel et depuis trois ans une nouvelle discipline lui pique la vedette : la wingfoil. Semblable au kite, la planche est cependant maintenue au-dessus de l’eau grâce à un foil et la voile qui permet de traquer les adeptes se tient à la main. Un sport mieux adapté aux conditions météorologiques de la Suisse.
Emeric Thollet : « C’est quand même plus pratique. »
Dans son école, Emeric Thollet voit de tout. « Il n’y a pas de profil type du kitesurfeur, la plus jeune a 13 ans et la plus âgée doit avoir dans les 60 ans ». Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le kitesurf n’est pas un sport extrême et ne demande pas énormément d’effort physique. L’école Surikite compte plus d’une centaine d’élèves répartis en trois groupes selon leur niveau. « J’ai énormément d’élèves plus ou moins actifs sur des groupes WhatsApp », explique Emeric Thollet. « Malheureusement, il y a plus d’élèves que de sorties, car le temps le permet rarement. Donc j’essaye de faire des tournus ». /crb