La preuve de la solvabilité ne doit plus être une condition pour obtenir une autorisation d’agent de sécurité privée. Les cantons romands, membres du concordat sur les entreprises de la branche, ont décidé d’abroger cette condition.
Ce n’est pas parce qu’une personne a des dettes, qu’elle est plus susceptible de s’approprier le bien d’autrui. C’est en tout cas ce que mettent en évidence les statistiques policières, relève le conseiller d’État Alain Ribaux.
Face à ce constat, les six cantons romands, membres du concordat sur les entreprises de sécurité privée, ont décidé d’abroger la condition de solvabilité préalable à l’obtention d’une autorisation d’engager un agent de sécurité privée.
Alain Ribaux : « On n’a jamais vu que, dans les statistiques policières, les gens qui ont des dettes sont plus soumis à la tentation. »
Cette modification permet également d’assurer une égalité entre les candidats à un tel poste. Alain Ribaux explique que le contrôle des documents français visant à prouver la solvabilité d’une personne n’est pas aussi fiable en France qu’en Suisse. Ce qui créait une sorte de discrimination. Par ailleurs, ces conditions d’engagement présentaient également un problème face à un « marché du travail asséché. »
« Le fait que les employeurs peuvent eux-mêmes demander un extrait des poursuites, ça parait suffisant. »
Les législatifs cantonaux romands doivent encore se prononcer sur cette abrogation. À Neuchâtel, cela pourrait être le cas lors de la session de juin du Grand Conseil. /comm-cwi