Le Tribunal fédéral se prononcera début mai sur le cas d’une jeune dyslexique à qui l’Université de Berne a refusé un aménagement pour l’examen d’entrée en raison de son handicap. À l’origine de cette procédure, Marion Vassaux témoigne
Le Tribunal fédéral se prononcera le 7 mai sur le cas de l'étudiante dyslexique Marion Vassaux.
C’est un nom dont on pourrait se souvenir : Marion Vassaux. Un jugement du Tribunal fédéral pourrait porter son nom et briser un obstacle infranchissable pour les personnes dyslexiques. L’instance se prononcera sur le cas de cette étudiante vaudoise d’un peu plus de 20 ans qui souffre de dyslexie, comme un élève sur 10 en Suisse. L’Université de Berne a refusé de lui accorder un aménagement lors de l’examen d’entrée en médecine vétérinaire. « Si vous avez un étudiant non dyslexique qui va pouvoir résoudre 75% de l’examen, je ne vais pouvoir résoudre que 50% de mon examen avec mon trouble. C’est important pour moi d’avoir un aménagement et donc de pouvoir effectuer l’examen dans des conditions qui pourront compenser cette dyslexie », témoigne la Vaudoise à notre correspondant à Berne Serge Jubin.
Marion Vassaux : « Si on rallonge mon temps pour effectuer l’examen, j’aurai la même pression qu’une personne non dyslexique »
L’étudiante vaudoise peut compter sur des appuis importants dans son combat. « Il faut essayer de se mettre à la place des gens et pas seulement lire des livres, des articles de loi et de jurisprudence », assène l’entrepreneur Étienne Jornod. L’entrepreneur neuchâtelois qui a fait le succès de l’entreprise pharmaceutique Galenica et présidé la Neue Zürcher Zeitung (NZZ) est lui aussi dyslexique. Il a développé sa propre méthode pour gérer son handicap.
Étienne Jornod : « C’est un travail de fou : il faut tout préparer à l’avance, lire, relire, faire des résumés, des résumés de résumés »
Le jugement du Tribunal fédéral sur le cas de la jeune dyslexique Marion Vassaux sera rendu le 7 mai prochain. /sju-gtr
