Trois moutons ont péri et un autre a dû être euthanasié dans la vallée de La Sagne et des Ponts. Le prédateur s’en est pris dans la nuit de dimanche à lundi à un troupeau protégé par une barrière électrifiée. Témoignages
Sale temps pour les moutons. Le loup a encore fait des victimes. Dans la nuit de dimanche à lundi, il s’en est pris à un troupeau qui paissait dans la vallée de la Sagne et des Ponts. Trois bêtes ont été tuées et une autre, blessée, a dû être euthanasiée.
C’est Joël Benoit, propriétaire de la parcelle où a eu lieu le carnage, qui a remarqué en passant lundi matin quelque chose d’inhabituel. Il a alors prévenu son père, propriétaire d’une partie du troupeau. Arrivé sur place, Jean-Claude Benoit découvre Sophie, Bernadette et Billie, trois de ses moutons sans vie. Un quatrième, blessé au cou, a dû être euthanasié.
Jean-Claude Benoit : « C’est déprimant »
Cyril Kaenel a aussi perdu une bête dans l’attaque du loup. Il n’imaginait pas connaître ça de son vivant.
Cyril Kaenel : « C’est inimaginable le calvaire qu’elles ont vécu »
Prévenus, les services du canton se sont rendus sur place pour les constatations d’usage. Le garde-faune a laissé les dépouilles sur place et a installé un piège photographique. Ce dernier n’a capturé que des corbeaux et un renard venu se servir sur les carcasses.
Avec l’aide d’agriculteurs de la vallée, le reste du troupeau a été emmené à la Tourne, chez Joël Benoit. Celui-ci constate que les bêtes sont encore perturbées, deux jours après l’attaque. Il craint que le stress ne fasse avorter les brebis portantes.
Joël Benoit : « On voit qu’il y a encore quelque chose qui ne joue pas »
Les quatre nouvelles victimes du loup viennent s’ajouter à celles déjà comptabilisées ces dernières semaines dans le canton de Neuchâtel. Et dans le milieu agricole, les discussions s’animent. « Tout le monde est inquiet », constate Joël Benoit. L’agriculteur reconnait que chez certains, l’envie de faire justice soi-même se fait ressentir.
Joël Benoit : « Les autorités nous déconseillent vivement »
Le prédateur ne sera pas tiré. Le nombre de ses victimes, quatre, n’est pas assez élevé. Et, selon le Service de la faune, des forêts et de la nature, les mesures de protection n’étaient pas suffisantes.
Joël Benoit : « Il a tué, voilà. Un chien qui mord, on ne lui laisse pas de chance, on l’euthanasie »
Les propriétaires des moutons seront indemnisés. Ils pourraient également être soutenus financièrement si les infrastructures devaient être modernisées. /cwi