La commerçante qui refuse de passer au cashless pour vendre saucisses et crêpes devant la patinoire des Mélèzes était bien là ce mardi pour le match entre le club chaux-de-fonnier et Viège. Et cette situation pourrait durer
Aux Mélèzes, les soirs de match, on peut toujours manger une crêpe ou une saucisse payées en cash devant la patinoire. On l’a encore constaté mardi soir lors de la défaite 1-0 du HCC contre Viège en Swiss League de hockey sur glace. Entre le club chaux-de-fonnier et la commerçante qui refuse de passer au cashless pour la vente de ses produits, le litige n’est pas terminé...
Mardi soir pourtant, tout le monde a fait comme si de rien n’était ou presque. La commerçante est arrivée comme d'habitude, deux heures avant le match. Et comme d'habitude, elle a vendu ses crêpes et ses saucisses.
Lourdy Hampe avait été accueillie par la police vendredi dernier pour le premier match de championnat. Rien de ça ce mardi. Pas de trace non plus des autres engagements que le club affirmait avoir pris dans la lettre envoyée il y a deux semaines à la commerçante pour lui demander soit d’accepter le cashless et une ponction de 15% de son chiffre d’affaires aux Mélèzes, soit de ne plus revenir vendre ses produits devant la patinoire.
Jusqu'au printemps ?
Cette situation incertaine dure depuis la saison dernière et elle pourrait se prolonger toute cette saison, le temps que le Canton statue sur la décision prise formellement le 10 août dernier par le Conseil communal de La Chaux-de-Fonds de déléguer au HCC la gestion de l’espace public aux alentours de la patinoire les soirs de match.
Le Service juridique de l’Etat nous confirme que la société de Lourdy Hampe – qui pour la petite histoire s’appelle le Fair-Play – a bien fait recours auprès du Département du développement territorial et de l’environnement et que ce recours sera traité dans les meilleurs délais.
Me Frédéric Hainard, l’avocat de Lourdy Hampe, connaît par cœur la maniclette : pour lui, tout cela nous mène à la fin du printemps 2024. Et il n’est pas exclu qu’à ce moment-là, la commerçante décide d’aller jusqu’au Tribunal fédéral.
Sur les réseaux sociaux, certains appellent au boycott du stand historique des saucisses et de celui des crêpes. Reste à savoir ce qu’en pense l’estomac des supporters du HCC… /vco