Une décision attendue. Le Tribunal fédéral a rendu lundi deux ordonnances sur le projet de contournement de La Chaux-de-Fonds. Le dossier est retourné à la plus haute instance juridique du pays, car en mars, la Cour de droit public du Tribunal cantonal avait rejeté le recours des opposants. Dans ces deux textes, la Cour de droit public du TF devait se prononcer sur plusieurs effets suspensifs.
Dans une ordonnance, les juges ne promulguent pas d’effet suspensif pour la mise à disposition du crédit pour la première partie des travaux sur la H18. Dans la seconde, ils octroient un effet suspensif pour le premier coup de pioche sur le tunnel des Arêtes. Mais ne l’accorde pas pour les travaux sur la rue de l’Hôtel-de-Ville. Conseiller d’Etat en charge du dossier, Laurent Favre se dit satisfait de ce verdict. « Cela nous permet d’aller de l’avant d’une manière dynamique avec une première étape qui débutera en 2024 », explique-t-il en faisant référence à la requalification de la rue de l’Hôtel-de-Ville et à la reconstruction du passage inférieur des Petites-Crosettes.
Laurent Favre
Opposants également satisfaits
Du côté des opposants, par la voix de leur avocat Frédéric Hainard, on se réjouit de la décision du Tribunal fédéral. Il nous a confié que ces derniers étaient soulagés de voir les juges aller dans leur sens. Le TF a en effet promulgué un effet suspensif pour les premiers coups de pioche du tunnel des Arêtes. La Cour a été convaincue par les griefs exprimés par les opposants. Ceux-ci avaient mis en avant l’augmentation du trafic à proximité, les questions géologiques ou encore l’existence de zones protégées dans la région.
Pour rappel, le crédit concernant la réalisation de l’ouvrage avait été accepté par le Grand Conseil neuchâtelois au printemps 2021. Un investissement de 186 millions de francs, dont 60% à la charge de la Confédération.
À la suite d’un référendum lancé par les Jeunes Verts, Solidarités, Greenpeace et la Grève pour le climat, le peuple neuchâtelois avait validé le projet à 77%. /dpi