C’est le rendez-vous immanquable pour les éleveurs de chevaux franches-montagnes. Les expositions du Marché-Concours se sont tenues ce samedi matin à Saignelégier. Des juments et des poulains ont été mis sur leur 31 pour impressionner le jury. Brossés et lavés… certains chevaux scintillaient même de mille feux grâce à leur robe saupoudrée de paillettes. A l’arrière de la Halle-cantine, le trafic est dense. Les allées grouillent de chevaux, poulains, éleveurs et spectateurs le tout enveloppé par le son des ébrouements et des hennissements. L’exaltation est palpable pour Emilie Beuret. « C’est toujours un petit peu tendu, explique l’éleveuse de Courtemelon. On doit être prêt, les chevaux aussi. On se demande si on n’a rien oublié. Une fois qu’on est passé la pression redescend ».
Au galop hors des frontières suisses
Le cheval franches-montagnes a la cote à l’étranger depuis quelques années. Des acheteurs de France, de Belgique ou encore des Pays-Bas se pressent pour acquérir un équidé taignon. Le travail de promotion des fédérations suisses et jurassiennes, dans les foires européennes notamment, porte ses fruits selon Vincent Wermeille. L’éleveur et maire de Saignelégier loue aussi le caractère calme du cheval. Un atout mis en avant. « On fait un test de comportement. C’est une garantie que les autres chevaux n’ont pas », explique-t-il.
Le succès du cheval Franches-Montagnes change le marché. La production connaît quelques difficultés à suivre la demande. Les équidés se vendent ainsi à des prix plus élevés. Cette nouvelle donne se déverse aussi sur les expositions du Marché-Concours. « Il y a une période pendant laquelle nous faisions beaucoup de promotion pour vendre », explique Vincent Wermeille. La situation est différente à présent et rend l’éleveur optimiste pour l’avenir. /nmy