Un rapport d’experts conclut que le système de péréquation neuchâtelois en vigueur est généreux et juste. Le Conseil d’Etat propose cependant un nouveau programme de développement pour les Montagnes et le Val-de-Travers
Le système de péréquation neuchâtelois est juste et généreux. C’est ce que conclut un rapport d’experts commandé par le Canton, publié vendredi. Le document estime que le système de répartition des charges et des revenus entre les communes, pratiqué par l’Etat, ne défavorise pas la région des Montagnes. Il relève que les surcharges qui pourraient être à l’origine de disparités sont compensées dans tous les domaines. Il précise aussi qu’au total, les transferts financiers opérés en direction des Montagnes s’élèvent à plus de 120 millions de francs par an.
La répartition des richesses, une question sensible, comme l'explique Aude Raimondi :
Cette position ne fait toutefois pas l’unanimité. En août dernier, une initiative populaire avait été déposée par un comité interpartis pour que les communes d’altitude reçoivent plus d’argent de la Confédération, afin d’assumer des frais liés à leur situation géographique (comme les coûts du déneigement des routes). Le popiste Julien Gressot, membre du comité d’initiative, estime que les autorités cantonales mélangent dans ce rapport des domaines qui ne sont pas comparables. Selon lui, le gouvernement marque ici un autogoal en renforçant les rivalités entre le haut et le bas du canton. Il regrette également une absence de volonté de négociation.
Programme de développement pour les Montagnes et le Vallon
Le Conseil d’Etat reconnait en revanche que les communes d’altitude font face à des difficultés économiques, sociales et démographiques. Il propose donc aux autorités des régions des Montagnes et du Val-de-Travers de collaborer pour mettre ensemble sur pied un nouveau programme de développement. Une série de mesures sont prévues, dont le but est de valoriser les atouts des régions, en particulier son potentiel urbain et sa culture. /comm-vre-ara