L’institution a reçu le rapport final sur la visioconférence publique organisée fin mars, et met sur pied ce jeudi un nouvel atelier qui réunira le comité, les communes, les cantons et la Confédération
Après la consultation du public, retour à la consultation des autorités impliquées. Voici maintenant plusieurs mois que le Parc du Doubs a entrepris de consulter les milieux concernés par le renouvellement de la charte du parc, pour les années 2023 à 2032. Une visioconférence ouverte aux habitants, associations, partenaires et prestataires privés avait été organisée fin mars. Une cinquantaine de personnes y avaient pris part. Les responsables de l’institution ont désormais reçu le rapport final sur cette étape de la consultation, un rapport préparé par l’Université de Berne. « L’intérêt était réel, indique le directeur du parc, Régis Borruat. Ce qui est surtout intéressant et réjouissant, c’était de voir parmi les participants beaucoup d’entités différentes représentées : ONG, naturalistes, prestataires touristiques, représentants d’associations, de musées, du patrimoine, de l’agriculture, des chasseurs, mais aussi des habitants, Monsieur et Madame Tout-le-monde. » Car oui, selon Régis Borruat, les particuliers qui sont sensibles au développement durable et aux actions d’un parc naturel se sentent bel et bien concernés par l’élaboration d’une nouvelle charte pour le Parc du Doubs.
Des attentes, et quelques critiques
Dans le rapport rédigé par l’Université de Berne figurent des recommandations pour l’avenir du parc, parmi lesquelles fixer des objectifs réalistes et concrets, faire participer davantage les partenaires, mieux impliquer les communes et mener des projets en collaboration avec tous les acteurs du parc. Quant aux préoccupations du public, elles concernent la protection de la biodiversité, notamment des espèces emblématiques du parc, et la protection et la valorisation du Doubs lui-même. D’autres attentes portent sur la production agricole d’aliments régionaux et les circuits de distribution de ceux-ci. Enfin, certains plaident pour un développement de nouvelles offres touristiques durables.
Au chapitre des critiques et des inquiétudes, il ressort de cette consultation publique que le parc n’est pas encore assez connu, qu’il souffre d’un déficit d’image et de communication ; les habitants ne connaissent pas tous la mission d’un parc naturel. Régis Borruat relève que des craintes ont été exprimées par des ONG face à un développement touristique trop soutenu et non maîtrisé. Une autre inquiétude concerne le renouvellement de l’adhésion des communes au Parc du Doubs, qui sera voté en fin d’année. Certaines communes ont déjà fait part de leur scepticisme quant à l’institution.
Nouvel atelier participatif ce jeudi
En attendant, la démarche de consultation se poursuit ce jeudi, avec une nouvelle séance qui doit réunir les communes, les cantons (JU, NE, BE), la Confédération, le comité du parc et l’équipe professionnelle, dans le but de se pencher plus en détails sur la formulation des objectifs et des activités. Il s’agira aussi de définir quels seront les rôles du parc et ceux de ses partenaires. Une rencontre avec l’ensemble des maires et présidents de communes membres aura lieu ultérieurement. Le comité devra ensuite valider les objectifs de la future charte, qui sera rédigée durant l’été.
Les différentes instances impliquées seront alors appelées à se prononcer, avant le dépôt formel de la charte auprès de la Confédération en mars 2022, en vue de l’examen préalable au renouvellement du label « Parc d’importance nationale ». /lad