TransN réalise des essais depuis quelques mois en vue de l’achat de nouveaux véhicules. L’ATE et la CITRAP communiquent leurs craintes concernant l’acquisition d’une nouvelle technologie qu’elles jugent trop onéreuse
Les futurs bus de TransN font des inquiets. Selon l’Association transports et environnement - Neuchâtel - et la Communauté d’intérêts pour les transports publics (CITRAP), les Transports publics neuchâtelois ne pourront plus exploiter leurs trolleybus à plancher haut en ville de Neuchâtel et une partie des autobus de La Chaux-de-Fonds devra être remplacée d'ici 2024. Mais ce sont surtout les successeurs des véhicules actuels qui font débat.
Phase de test
Depuis plusieurs mois se déroule la phase test avant un possible investissement. Des essais ont notamment été faits dans le courant du mois de novembre avec un trolleybus des Transports publics fribourgeois sur le réseau de La Chaux-de-Fonds puis à Neuchâtel. Abandonnés en 2014 lors des travaux d’aménagements de la place de la gare de la Métropole horlogère, les trolleybus ne circulent plus sur les lignes qui sont toutefois en état de marche. De quoi motiver l’ATE à sortir du bois pour plaider à nouveau la cause du trolleybus.
Pour l’association, le trolleybus à batterie serait la meilleure solution, surtout que les dernières modèles possèdent des perches automatiques et peuvent donc circuler aux endroits qui n’ont pas de réseaux, comme la place de la gare. Les véhicules sont un peu plus chers à l'achat, mais ils disposeraient d’une durée de vie de 30 ans et il n'y aurait pas besoin d'investir dans un réseau électrique est déjà existant.
La Chaux-de-Fonds est actuellement la seule ville de Suisse qui dispose d'une infrastructure de lignes aériennes utilisable pour les bus électriques, mais qui ne l'exploite pas. Seul bémol, il n’y a qu’une entreprise suisse qui fournit les trolleybus aux villes de Zurich, St-Gall, Berne, ou Lausanne notamment.
Option non privilégiée
Cette option ne serait toutefois pas la variante privilégiée par TransN selon l'ATE. La société de transport aurait plutôt en vue des bus à recharge occasionnelle, à savoir des bus à batteries chargées aux terminus et à certains autres arrêts par l'intermédiaire d’un pantographe. Mais selon l’ATE, cette variante sera plus chère à la longue, plus bruyante et pas forcément plus rentable. D’autant plus que le réseau électrifié existant devrait ensuite être démonté.
Contacté il y a un mois, TransN n’a pour le moment pas souhaité répondre quant aux tests effectués en ville de La Chaux-de-Fonds, pour éviter de se mettre en difficulté avant l’appel d’offres. Il s’agit d’éviter qu’un soumissionnaire fasse « recours » parce qu’il n’aurait pas eu accès à des infos diffusées dans les médias.
Via ses deux communiqués distincts, les deux associations veulent des réponses. L’ATE et la CITRAP demandent de connaître les résultats des tests effectués en Ville de La Chaux-de-Fonds et qu’un comparatif financier précis et complet des deux variantes soit fait pour que le choix soit le plus judicieux possible. /comm-jha