Être fraîchement nommé à Berne demande des adaptations au niveau professionnel. Nous avons fait le tour des élus neuchâtelois pour connaître leurs ajustements
La conseillère aux Etats, Céline Vara, et les conseillers nationaux Fabien Fivaz, Damien Cottier et Baptiste Hurni vont bientôt connaître leur première session parlementaire à Berne. Pour les nouveaux élus neuchâtelois, cette nouvelle fonction a un impact sur leur vie professionnelle actuelle.
Entre baisse du taux de travail et prise d’indépendance, l’équilibre à trouver est subtil, car un engagement à Berne demande du temps. Une étude de l’Université de Genève parlait en 2017 d’un taux d’activité d’environ 50%, voire approchant les 90%, si l’on compte en plus des sessions et des commissions, le temps non rémunéré consacré aux partis, aux réunions politiques ou encore aux médias. Impossible donc de continuer son activité professionnelle sans certains ajustements.
Pour les nouveaux élus neuchâtelois cela passe principalement par une baisse du taux d’activité, à l’image du Vert Fabien Fivaz. Le conseiller national travaille actuellement à 80% comme biologiste au Centre suisse de cartographie de la faune. Le Chaux-de-Fonnier a décidé de faire passer ce taux à 10% dès le 1er janvier pour pouvoir se consacrer à son nouveau rôle à Berne, tout en gardant un jour de libre consacré à sa famille.
Baptiste Hurni est, lui aussi, salarié. Le socialiste, élu au Conseil national, travaille dans un cabinet d’avocats. Pour lui, l’ajustement passera par une flexibilité accrue.
Baptiste Hurni, conseiller national :
Autre conseiller national fraîchement élu, le PLR Damien Cottier travaille, lui, à temps plein pour la Confédération en tant que conseiller d’ambassade dans la Mission permanente de la Suisse auprès des Nations Unies. Une fonction incompatible avec son nouveau rôle d’élu. Il se trouve donc dans l’obligation de quitter son poste d’ici le mois de juin. Si dans un premier temps, il n’aura pas d’autres activités que celui de conseiller national, il envisage néanmoins de reprendre une activité à un taux encore à définir pour garder un pied dans la vie professionnelle active.
Car être élu, ça demande du temps, mais ça peut aussi se finir abruptement. Rester actif, c’est rester au contact des gens et aussi penser à l’après-Berne. Comme ses collègues, Céline Vara gardera le pied à l’étrier. La première Verte au Conseil des Etats travaille actuellement à 80% dans son cabinet d’avocat et baissera son taux de moitié.
Céline Vara, conseillère aux Etats :
Quant à Philippe Bauer, également élu au Conseil des Etats, son passage du Conseil national à la Chambre des cantons, ne devrait pas avoir un grand impact sur sa vie professionnelle. Le PLR gardera son activité au sein de son cabinet d’avocat et prendra le temps de voir si sa nouvelle fonction demande des ajustements.
Enfin pour Denis de la Reussille, réélu au Conseil national, aucun changement en vue. Le popiste continuera de jongler entre son rôle de conseiller communal au Locle et de député à la Chambre du peuple. /rgi