Ce devait être un débat entre deux anciens collègues de la Police neuchâteloise, tous deux candidats aux élections fédérales du 20 octobre : l’UDC Yvan Perrin et le PS Grégory Jaquet avaient rendez-vous ce jeudi matin 7h15 dans les studios de RTN pour débattre d’agriculture et de formation. Un rendez-vous prévu de longue date et confirmé la semaine dernière par les principaux intéressés.
Mais coup de théâtre, le citoyen de la Côte-aux-Fées n’a pas donné signe de vie. Il n’a pas non plus répondu à nos appels à l’antenne pour rejoindre la discussion par téléphone. C’est finalement vers 10h qu’Yvan Perrin nous a rappelés.
Le candidat explique sa défection par une confusion d’agenda :
« Ce genre d’absence n’est pas de nature à convaincre la population »
L'embarras du président
« Je lui ai dit que ce n’était pas très sérieux »
Ce fait de campagne a priori anecdotique fragilise sérieusement la candidature d’Yvan Perrin, un politicien en sursis. Le commentaire de Gabriel de Weck:
L’erreur aurait prêté à sourire s’il ne s’agissait pas d’Yvan Perrin, politicien en quête de rédemption. Un homme revenu du fond du gouffre après un magistral burn-out. En sursis, il sait qu’il est attendu au tournant, y compris par les siens. D’ailleurs jusqu’ici, Yvan Perrin en a habilement tiré profit, grâce à une disponibilité remarquable, une aisance de vieux briscard et une touchante sincérité. Mais son absence ce matin sur RTN et surtout son silence durant plusieurs heures ont immédiatement ravivé chez beaucoup des craintes et des interrogations légitimes sur son état de santé et sa fiabilité. Le principal intéressé assure qu’il ne s’agit que d’une bourde tout en concédant qu’une telle absence a de quoi faire douter la population. On ne peut que lui donner raison : ne pas gérer son agenda lors d’une campagne étrangement calme et bienveillante, n’augure rien de bon dans la perspective d’un mandat où la pression sera élevée et les sollicitations nombreuses. On attend d’un conseiller national qu’il lutte pour son canton et non contre ses démons.
Retrouvez ici le débat auquel Yvan Perrin aurait dû participer. /gwe