Les Centres sociaux protestants veulent sensibiliser la population. A Neuchâtel, un citoyen témoigne : avec l’aide du CSP, il est possible de sortir du surendettement
Marre de la stigmatisation : les Centres sociaux protestants romands lancent une campagne sur le surendettement. Sous le thème « endetté à vie », l’objectif de cette sensibilisation est de rappeler « qu’on ne choisit pas d'entrer dans la spirale infernale du surendettement », a rappelé Alain Bolle, président de CSP.ch et directeur du CSP de Genève.
A l'heure où de plus en plus de ménages vivent en flux tendu, des personnes « normales » dégringolent. Elles sont poussées vers le surendettement par un cumul de facteurs. Parmi eux figurent les accidents de vie, le divorce ou la maladie.
Environ 600 dossiers sont gérés par le CSP du canton de Neuchâtel, alors qu’entre 250 et 300 nouvelles situations de surendettement sont prises en charge chaque année. Ces personnes sont dans un premier temps reçues dans des groupes de dialogue avant une analyse individuelle.
A Neuchâtel, le CSP entrevoit une lueur d’espoir : depuis que la prévention contre le surendettement est menée dans les écoles, les jeunes acceptent plus facilement de l’aide. Une aide qui permet de « stabiliser » la spirale infernale du surendettement.
Témoignage d'un Chaux-de-Fonnier
Vers une nouvelle loi ?
Les CSP romands rappellent qu’en Suisse, contrairement à d'autres pays d'Europe, les personnes sont souvent condamnées à perpétuité au surendettement, en raison des mécanismes légaux. Les autorités commencent à prendre conscience du phénomène : le parlement a adopté la motion Hêche le 4 mars. Le texte vise à permettre l'effacement des dettes à certaines conditions.
Le gouvernement doit désormais présenter un avant-projet de loi. /aju-ats