La présidente du NUC revient sur le parcours européen de son équipe, après le titre de vice-champion de CEV Cup acquis mercredi soir à Turin. Une aventure qui a montré le potentiel et les limites du club
Jo Gutknecht a vibré pendant toute la campagne européenne du NUC. (Photo: Albin Tissier)
C’est avec des étoiles plein les yeux qu’on retrouve Jo Gutknecht après le match retour de la finale de la CEV Cup du NUC, perdu contre Chieri’76 mercredi soir. La présidente a suivi tout le parcours européen de son équipe, avec un nombre de déplacements bien plus importants que prévu. Quatre, entre mi-janvier et mars. « On va retenir que le parcours, je crois qu’en arrivant en finale, on a déjà gagné » nous glisse Jo Gutknecht. « On aimerait pousser l’exploit toujours plus loin, mais là on a vu la différence de niveau ». Pas frustrée pour si peu, la présidente préfère voir l’ensemble du chemin parcouru depuis son arrivée en tant que présidente en 2000. Le NUC n’était alors qu’un club de Ligue B, il est devenu mercredi vice-champion d’Europe. « Ça ne s’est pas fait du jour au lendemain, c’est ça la vrai construction sportive : de mettre les choses l’une après l’autre. »
Jo Gutknecht : « On a vraiment fait une grande marche. Peut-être qu’on ne le refera plus jamais, mais on ne nous l’enlèvera pas. Ça sera à tout jamais gravé dans l’histoire du club »
Un engouement nouveau à Neuchâtel
Jo Gutknecht l’avoue bien : le club était peut-être le premier surpris du rayonnement créé par les réussites des joueuses neuchâteloises au niveau européen, que ce soit dans la région mais aussi dans toute la Suisse. « Et de pouvoir faire des salles combles ! Si la salle avait été plus grande, on aurait vendu plus de billets » répète la présidente. « On a aussi vu que l’infrastructure n’était pas adéquate pour ces grands rendez-vous sportifs, mais on doit aller de l’avant avec ce qu’on a. » Le NUC a dû effectivement poser des gradins lors de la demi-finale et la finale de la CV Cup, afin d’accueillir plus de public. Deux rendez-vous durant lesquels 2000 personnes se sont pressées dans la Riveraine, pleine comme un œuf et surchauffée comme jamais.
Jo Gutknecht sur une éventuelle participation à la Ligue des Champions : « La principale difficulté, c’est l’infrastructure qu’on ne peut pas contourner »
Une « autre dimension » depuis l’arrivée de Lauren Bertolacci
Si on pouvait encore en douter, Jo Gutknecht nous rassure bien : le NUC a « pris une toute autre dimension avec l’ère Bertolacci ». L’arrivée de la coach australienne pour la saison 2018-2019 a propulsé le club neuchâtelois sur le devant de la scène suisse et européenne. Le palmarès en Suisse est impressionnant : quatre titres de champion suisse, deux Coupe de Suisse et cinq victoires en Super Coupe. « Il y a les contingents qu’elle a su amener au NUC, mais tout l’entourage aussi. Elle a une grande part de responsabilité dans ces succès, mais elle sait aussi bien s’entourer » précise encore Jo Gutknecht. « Sans oublier les gens qui travaillent aussi dans l’ombre autour de l’équipe »
Le prochain rendez-vous du NUC, c'est ce samedi dans le cadre de l'acte II des demi-finales de play-off de Ligue A, contre Lugano au Tessin. Les Neuchâteloises mènent 1-0 dans la série au meilleur des cinq matches. /swe
