Entretien avec Steve von Bergen : l’ancien international évoque les chances de la Nati, les grandes qualités de ses adversaires de groupe, mais aussi les polémiques autour de cette Coupe du monde au Qatar
La planète football est en effervescence. La Coupe du monde au Qatar est lancée. L’équipe de Suisse entame, elle, son tournoi jeudi à 11h contre le Cameroun. Elle défiera ensuite le Brésil lundi 28 novembre à 17h et la Serbie vendredi 2 décembre à 20h dans un groupe très relevé. Mais la Nati peut s’appuyer sur de grandes performances obtenues dernièrement. Des victoires contre l’Espagne et le Portugal en Ligue des Nations, mais aussi d’avoir poussé l’Italie à la 2e place de son groupe lors de la phase de qualification pour le Mondial ou encore cette qualification mémorable contre la France lors de l’Euro 2020.
Pour le Neuchâtelois Steve von Bergen, la sélection helvétique a brisé son plafond de verre. « Elle a pris conscience qu’elle peut battre n’importe quelle équipe de niveau mondial, elle n’a plus de complexes », souligne l’actuel directeur sportif de Young Boys. Est-ce pour autant la meilleure équipe de Suisse de tous les temps ? « Difficile à dire », répond l’ancien international. « Mais aujourd’hui, nous avons beaucoup de joueurs qui jouent dans les grandes équipes et qui sont titulaires, je pense notamment à Manuel Akanji à Manchester City et Granit Xhaka, pilier d’Arsenal. Disons que la Suisse est très très bien armée, mais ce sont les résultats qui diront si cette équipe nationale est la meilleure. Je l’espère en tout cas ».
« C’est vrai que cette Coupe du monde au Qatar n’a pas vraiment de raison d’être »
Ce Mondial engendre énormément de polémiques et « à juste de titre », relève Steve von Bergen. Il ajoute toutefois « que ce ne sont pas les joueurs qui ont décidé et quand j’entends les appels à la boycotter, je trouve exagéré. En tant que professionnel, la Coupe du monde c’est le plus grand rendez-vous de ta carrière. Je trouve bien que les joueurs disent ce qu’ils pensent et il faut qu’ils fassent entendre leur voix, parce que c’est peut-être comme cela que les choses pourront évoluer ».
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