Une histoire d'amour qui finit devant la justice. Le Tribunal régional du Littoral et du Val-de-Travers a entendu un homme de 28 ans mercredi à Boudry. Il est notamment prévenu de lésions corporelles simples, voies de fait, menaces, tentatives de contrainte, séquestration et infractions à la Loi fédérale sur les stupéfiants.
Une bonne partie de ces actes de violence auraient été commis à l'encontre de sa petite amie.
Gifles et insultes
Les faits se sont déroulés essentiellement en 2012, sur le Littoral et au Val-de-Travers. Le prévenu reconnaît avoir giflé sa copine à de multiples occasions, parce qu'elle "pétait les plombs quand elle avait pris trop de cocaïne". Il admet également l'avoir obligée à monter dans une voiture mais "c'était pour rigoler", selon lui.
La justice lui reproche également d'avoir injurié et menacé fréquemment sa petite amie et de lui avoir envoyé des messages de la prison pour lui ordonner de retirer sa plainte. Elle l'accuse aussi d'avoir frappé une autre femme, lui brisant la mâchoire, d'avoir frappé un homme dans une discothèque et d'avoir vendu une quantité importante de cocaïne.
Comportement inquiétant
"Cet homme représente un danger pour la société", estime le Ministère public. Pour le procureur, le prévenu fait preuve de violence répétée, n'a de respect ni pour les femmes ni pour l'autorité et ne change pas de comportement malgré plusieurs condamnations pénales. Il requiert une peine privative de liberté de 3 ans sans sursis.
De son côté, le prévenu reconnaît la majeure partie des faits mais il minimise sa responsabilité. La consommation de drogue et sa relation conflictuelle avec sa petite amie ont influencé son comportement, affirme-t-il. Son avocat demande à la Cour de ne pas retenir la séquestration et de revoir à la baisse la quantité de cocaïne vendue. Il plaide pour une peine de 12 mois de prison au maximum, donc pour une libération immédiate du prévenu qui a déjà purgé près de 22 mois de préventive.
Le verdict est rendu jeudi à 11 heures. /mvr