Confiance et détermination : ce sont les mots clés avancés par le Conseil d’Etat neuchâtelois dans son programme de législature 2014-2017.
Programme qui se décline en cinq axes : Création et innovation – Production et circulation des richesses – Attractivité territoriale – Rayonnement – Approche nouvelle de l’Etat. Des axes qui doivent permettre de restaurer l’image et la crédibilité du canton à l’extérieur mais aussi envers les citoyens. Neuchâtel doit aussi réinventer la contribution qu’il veut amener à la Suisse. Notamment en termes de compétences.
Ces grands axes sont accompagnés de 37 mesures phares, parmi lesquels une importante réflexion sur le territoire.
Un seul district
Le Conseil d’Etat souhaite ouvrir la discussion sur la suppression des districts au profit d’une seule circonscription. Il n’y aurait plus qu’un seul cercle électoral pour l’élection au Grand Conseil, ce qui permettrait aux élus de défendre un espace avant une région. Ce cercle unique aboutirait à une diminution du nombre de députés. Cette vision d’un territoire unique au détriment de l’agglomération s’inscrit aussi dans le cadre des fusions de communes. Force est de constater que les autorités pensent aujourd’hui davantage en terme de régions (Les Montagnes, le Val-de-Ruz, le Val-de-Travers et le Littoral) que de districts.
Les transports
Qui dit unité territoriale dit aussi amélioration des transports. Elle passe par la création d’un véritable RER durable et multimodal avec des ramifications dans le canton et bien intégré au réseau national et transfrontalier. La mobilité individuelle fait aussi partie des grands défis qui attendent le canton avec le refus de l’augmentation de la vignette autoroutière en votation populaire.
Une plus grande mobilité doit aussi permettre d’éviter le mitage du territoire en concentrant les grands pôles dans des régions bien desservies.
Les atouts
Le Conseil d’Etat souhaite renforcer le pôle d’innovation neuchâtelois. C’est lui qui crée les richesses de ce canton. Les outils existent avec le CSEM, Microcity, l’Université et la Haute école Arc. Reste maintenant à tisser des liens encore plus étroits avec le tissu industriel. Et à attirer de nouvelles entreprises.
L’innovation passe aussi par la formation. Le Conseil d’Etat souhaite développer davantage les formations duales et créer 200 nouvelles places d’apprentissage à l’horizon 2016. Ces formations pourraient se faire pendant deux ans à l'école et deux ans en stage. Cette méthode a deux avantages: diminuer les frais de scolarité et permettre aux jeunes d'entrer dans le monde du travail avec une solide expérience.
Sur le plan financier, le gouvernement table sur une croissance annuelle des charges et des revenus de l’ordre de 0,5%. /sma