Quatre ans pour un cambrioleur d'entreprises horlogères

Le Tribunal criminel de La Chaux-de-Fonds a condamné jeudi matin un homme de 32 ans à quatre ...
Quatre ans pour un cambrioleur d'entreprises horlogères

Code pénal, tribunal L'accusé a été arrêté en Suisse, contrairement à ses dix autres complices.

Le Tribunal criminel de La Chaux-de-Fonds a condamné jeudi matin un homme de 32 ans à quatre ans de prison ferme. L’accusé faisait partie d’une bande lyonnaise qui a cambriolé plusieurs entreprises horlogères de la région durant le premier semestre 2012. Sur les huit casses qui lui étaient reprochés, il en contestait sept. Le montant du butin dépasse les trois millions de francs. Les juges n’ont finalement pu retenir que deux cambriolages sur huit, faute de preuves suffisantes.

L’homme a été appréhendé en Suisse, contrairement aux 10 autres membres du gang qui sont entre les mains de la justice française.

 

La technique de la voiture-bélier

L’accusé a admis avoir défoncé l’entrée de l’entreprise Audemars-Piguet au Locle en juin 2012, à l’aide d’une voiture-bélier auparavant volée. Avec ses complices il a ensuite pris la fuite vers la France où il a incendié la seconde voiture volée qui a permis de prendre la fuite.

Pour se défendre, l'homme (qui a purgé 7 ans de prison ces 10 dernières années en France) dira qu’il avait besoin d’argent pour rembourser des dettes. Cambrioler Audemars-Piguet semblait facile puisque les montres se voyaient de la route, expliquera-t-il.

 

Une bande bien organisée

Les autres casses ont été commis au moyen de pieds de biche ou autres outils similaires. Les entreprises concernées sont à nouveau Andemars-Piguet au Locle, Corum à La Chaux-de-Fonds, Taramax à Marin, Vulcain au Locle et Rama Watch à La Neuveville, à trois reprises.

L’accusé a toujours nié y avoir participé, même si certaines preuves semblent indéniables : une trace de sa semelle de chaussure retrouvée, des images tirées d’une caméra de vidéo-surveillance, ou plus directement le fait que ses co-auteurs soient toujours les mêmes. C’était une bande qui tournait avec les mêmes membres, mais ils faisaient des tournus lors de leurs cambriolages, explique la procureure Vanessa Guizzetti-Piccirilli.

 

Il mord un bout d'oreille

Ce récidiviste a aussi été condamné pour lésions corporelles. Alors qu’il était en prison pour anticiper sa peine, il s’est battu avec deux autres détenus. Il a violemment frappé un prisonnier au visage tandis qu’il a arraché avec ses dents un morceau d’oreille à un autre co-détenu.

La Cour retient tous les chefs d’accusation et souligne le comportement injustifié de l’accusé envers ses deux co-détenus. En revanche, elle admet que les preuves sont insuffisantes dans six cambriolages sur huit et doit laisser tomber les charges.

Notons que la procureure avait recquis 7 ans ferme. L'avocat de la défense plaidait pour 6 mois ferme. Compte tenu des 21 mois de détention préventive déjà subis, il demandait donc que son client reparte libre à l'issue de l'audience. Tous deux se donnent le temps de la réflexion pour un éventuel recours.

En attendant,  retour derrière les barreaux pour ce cambrioleur. /abo


Actualisé le

 

Actualités suivantes

Articles les plus lus