L’incertitude continue de régner à tous les niveaux après la votation du 9 février sur l’immigration. Au Centre suisse d’électronique et de microtechnique, basé à Neuchâtel, ce climat n’est pas sans conséquences sur les relations entretenues avec des partenaires européens. Le CSEM doit davantage convaincre les nouveaux partenaires et, malgré ses efforts, certains d’entre eux ont renoncé à se lancer dans un projet commun avec l’institution.
Dans les milieux de la recherche, on s’inquiète aussi de voir la Suisse rétrogradée au statut d’Etat tiers pour sa participation aux programmes Horizon 2020 et Erasmus+. Ce statut rend plus difficile l’obtention de la coordination d’un projet pour les chercheurs suisses.
Le CSEM attend que le monde politique suisse clarifie au plus vite les procédures à suivre pour les milieux de la recherche. L’institution doit savoir où adresser ses demandes de financement (soit à la Commission européenne, soit à la Confédération), les premiers appels à projets étant lancés pour le programme Horizon 2020.
En 2012, le CSEM avait reçu 8 millions de francs dans le cadre de projet européens, soit les 12% de son revenu annuel.
Par ailleurs, si la Suisse revient effectivement à une politique de contingents en matière de travailleurs étrangers, le CSEM pourrait connaître quelques difficultés à recruter du personnel. Actuellement, 40% des employés du centre sont d’origine étrangère (provenant de 34 pays, plus exactement). /sbe