L’avocat du haut fonctionnaire du département dirigé par Yvan Perrin - le département du développement territorial - donne sa version des faits, après les révélations parues dans la presse ce mardi.
Ce cadre a été suspendu de ses fonctions il y a un mois par le Conseil d’Etat pour des allégations de mobbing. Plusieurs collaborateurs se sont plaints de son comportement. Le fonctionnaire, de son côté, tombe des nues et dit ne pas avoir entendu parler de ces problèmes.
Recours déposé
Selon Me Basile Schwab, avocat du haut fonctionnaire mis en cause, son client a jusqu’à lundi pour donner sa version des faits au Conseil d’Etat. Mais il annonce d’ores et déjà que tous les faits sont démentis. La suspension super-provisoire a été contestée devant le Tribunal cantonal neuchâtelois. Un recours a d’ailleurs été déposé devant la Cour de droit public ce lundi.
Actuellement, l’homme pris dans la tourmente se dit très affecté. Il ne s’attendait pas à ces révélations, il n’en avait jamais entendu parler. Personne ne lui a jamais fait ce genre de reproche que ce soit du mobbing ou quelque chose d’autre.
Des révélations d’autant plus difficiles à avaler que ce cadre dit avoir toujours respecté son devoir de réserve, alors que ces tensions étaient bien connues au sein du Château et dans plusieurs rédactions du canton.
Tensions avec Yvan Perrin?
Comment expliquer, alors, que plusieurs collaborateurs ce soient plaints du comportement de ce cadre, parfois avec un congé maladie voire une démission à la clef ? Mon client n’est pas responsable de ces faits, rétorque Basile Schwab. Il s’exprimera auprès de la presse après avoir informé l’Etat de sa version des faits, c’est une question de devoir de réserve.
Connues de plusieurs employés et des journalistes, les tensions entre le conseiller d’Etat Yvan Perrin et son collaborateur pourraient aussi avoir pesé dans cette suspension. L’état de santé fragile de l’élu UDC aurait engendré une répercussion de travail supplémentaire sur certains employés.
S’il y a de grosses difficultés relationnelles entre Yvan Perrin et mon client, le conseiller d’Etat ne le lui a jamais fait savoir, se contente de dire Basile Schwab, un brin mystérieux… avant de lâcher : Mon client s’exprimera là-dessus la semaine prochaine.
Manifestement soutenu, le haut fonctionnaire bénéficierait d’appuis à l’interne : en plus des preuves de sa bonne foi, certains collaborateurs lui auraient manifesté leur soutien, mais il a l’interdiction de leur parler, comme le veut la procédure. Une aberration que nous respectons tout de même, ajoute Basile Schwab. /abo