La population a encore augmenté dans le canton de Neuchâtel.
Le canton de Neuchâtel franchit un nouveau cap, celui des 176'000 habitants. Au 31 décembre 2013, 176'241 personnes résidaient en terres neuchâteloises, soit 1'794 de plus qu’un an auparavant, en hausse de 1,03%.
Il s'agit du plus grand nombre d'habitants jamais atteint dans le canton. Cette croissance démographique est principalement due à une augmentation des personnes de nationalité étrangère (+2'028). Le nombre de ressortissants suisses a en revanche diminué (-234).
Hausse dans tous les districts
Tous les districts affichent une hausse. C’est à Boudry qu’elle est la plus marquée avec 497 habitants de plus. Suivent les districts de La Chaux-de-Fonds (+431 habitants) celui de Neuchâtel (+321 personnes) et celui de Val-de-Ruz (+245 résidents).
C'est dans le district de Val-de-Travers que la hausse des effectifs de population est la moins marquée, avec un gain de 64 habitants.
Sur les 37 communes du canton, 23 affichent une évolution annuelle positive du nombre d’habitants, dix en ont perdu et 4 ont maintenu l’effectif de fin 2012.
Augmentation dans les villes
Toutes les villes du canton affichent une hausse de leur population. La plus marquée est à La Chaux-de-Fonds avec 453 habitants de plus, à 38'694 résidents. Les autorités expliquent cette augmentation par un solde migratoire positif, principalement chez les ressortissants de l’Union européenne, Portugais en tête. La Métropole horlogère reste la commune la plus peuplée du canton et la troisième de Suisse romande.
A Neuchâtel, les autorités ont recensé 33'461 résidants. La Ville voit dans la progression enregistrée ces derniers mois le résultat de sa politique en matière de promotion économique et les efforts qu’elle fournit pour créer de nouveaux logements. Cent personnes de nationalité suisse ont quitté le territoire communal contre une arrivée de 351 ressortissants étrangers.
Au Locle, la population s’élevait fin décembre à 10'422, en hausse de 216 habitants. Il s’agit de la plus forte hausse de sa population pour la décennie écoulée. Le nombre de départs se situe dans la moyenne des années passées avec un solde migratoire négatif de 645 personnes. En revanche, 869 nouveaux résidents se sont installés dans la Mère commune. Comme dans les autres villes, la majorité des nouveaux arrivants sont d’origine étrangère.
A Val-de-Ruz, les autorités ont recensé 16'172 habitants, soit 205 de plus qu’une année auparavant. La commune relève que se sont principalement des familles qui s'y sont installées, ce qui en fait la région la plus jeune du canton.
Au 31 décembre, Val-de-Travers comptait 10’913 habitants, en hausse de 43 personnes. Même si ce chiffre est en dessous des effectifs des autres villes, les autorités communales se réjouissent de cette hausse dans la mesure où c’est la troisième année de suite qu’une augmentation est constatée.
Défis pour le canton
Cette croissance de population est une nouvelle fois plus forte que ce qui avait été envisagé dans les dernières perspectives démographiques publiées en 2012. Elles prévoyaient une augmentation de 0,4%.
Même si cette augmentation est réjouissante, elle engendre de nouveaux défis. Le nombre de logements disponibles se réduit. Afin de faire face à cette situation, le Conseil d’Etat compte sur un renforcement de l'action des collectivités pour stimuler la création de nouveaux logements et le processus de densification du territoire bâti.
En matière d'infrastructures également, le défi s'accentue. Les voies de communication se saturent. À ce sujet, le Conseil d'Etat est inquiet, car aussi bien en matière d'aménagement du territoire que d'infrastructures de communication, les politiques fédérales jouent un rôle déterminant. Le gouvernement neuchâtelois entend intervenir auprès de la Confédération pour obtenir qu'à l'avenir, les besoins du canton soient mieux reconnus dans l'allocation des budgets fédéraux. /comm-sma
