C’est une demi-bouchoyade qui a lieu ce samedi au Musée paysan de La Chaux-de-Fonds.
Faute d’autorisation pour abattre le cochon, sur décision du vétérinaire cantonal, le Musée doit se contenter d’importer un porc déjà mort.
L’an dernier, la bouchoyade s’était mal passée. Les autorités avaient dû se résoudre à embarquer l’animal pour des raisons d’hygiène notamment.
Ce samedi donc, les bouchers doivent se contenter de fabriquer des saucisses ou des boudins. Les différentes parties du cochons sont vendues sur place.
La conservatrice du Musée paysan, Diane Skartsounis, tente de relativiser la situation.
On est beaucoup plus tranquilles cette année. La visite du vétérinaire cantonal représentait une importante tension. Là, on est détendu. Mais c’est dommage, on a vraiment perdu quelque chose.
Tout de même très amère, Diane Skartsounis ne cache pas que c’est toute une tradition qui s’en est allée. La partie folklorique a disparu puisque le cochon arrive déjà coupé en deux.
La possibilité de faire recours contre la décision du vétérinaire cantonal est nulle. La conservatrice du musée ne souhaite pas se battre pour refaire une bouchoyade totale. On aurait peu de chances de gagner, on n’est pas des professionnels. Les normes d’hygiènes sont trop difficiles à tenir. Notre société ne veut plus voir la mort en face, il faut faire avec, regrette-t-elle. /abo