Meurtre d'Adeline : pas de mesures supplémentaires à Gorgier

Le meurtre d’Adeline fait bouger les cantons romands, mais Neuchâtel reste en retrait ! Après ...
Meurtre d'Adeline : pas de mesures supplémentaires à Gorgier

 Les détenus emprisonnés à Gorgier ne font pas l'objet de mesures de sécurité supplémentaires.

Le meurtre d’Adeline fait bouger les cantons romands, mais Neuchâtel reste en retrait ! Après Vaud et Genève qui interdisent toute sortie pendant trois mois aux délinquants sexuels et aux criminels de sang, c’est au tour de Fribourg de durcir le ton. Le canton interdit aux femmes d’accompagner seules les criminels dans leurs sorties.

En revanche, Neuchâtel semble plus timide. Le gouvernement estime que des mesures très strictes avaient déjà été prises après l’évasion de Jean-Louis B de la prison de Gorgier, en juillet 2011. A l'époque, les sorties des criminels dangereux avaient été bloquées durant plusieurs mois. Les dossiers des détenus avaient été repris de fond en comble, pareil pour les procédures d'octroi.

Davantage de rigueur en amont

Désormais, les demandes de sorties sont systématiquement soumises en commission de dangerosité, devant des membres du Ministère public, des psychiatres et d’autres spécialistes. Une fois que l’autorité a donné son aval, la cellule est régulièrement fouillée et les mesures de sécurité à prendre durant la sortie sont préparées en collaboration avec la police.

Plus jamais seul

Lors de la sortie, le détenu est toujours encadré par 3 personnes au minimum, ce qui n’était pas le cas avant Jean-Louis B. Sur ces 3 personnes, 2 sont des agents de détention formés par la police. Le 3e accompagnant est un infirmier ou une infirmière, ou un assistant du Service de probation.

Lors de chaque sortie, le criminel est muni d’une penotte, à savoir des menottes fixées à la cheville. Les 2 boucles sont posées sur la même jambe. De cette manière, le dispositif reste discret, mais le détenu ne peut pas courir.

Ensuite, la veille de la sortie, le prisonnier doit déposer les habits qu’il va porter le jour J. Ses vêtements sont fouillés. Le détenu est  photographié avec ces habits, avant que sa photo ne soit transmise à la police. Enfin, durant la sortie, les agents de détention restent en contact très régulier avec la police pour communiquer notamment le lieu où ils se trouvent.

Malgré ces précautions draconniennes qui font de Neuchâtel l'un des cantons les plus restrictifs en la matière, la cheffe du Service pénitentiaire, Valérie Gianoli, rappelle que le risque zéro n’existe pas. Mais nous nous donnons les moyens pour en prendre le moins possible. /sco


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