Des mesures pour surmonter les dégâts liés à la grêle

Les vignerons neuchâtelois ont été contraints de s’armer de courage depuis la grêle qui s’est ...
Des mesures pour surmonter les dégâts liés à la grêle

Vigne, vignoble, 2013 Malgré le bel été, les dégâts sont encore importants sur certains pieds de vignes, tels que celui-ci dont les bois sont hachés.

Les vignerons neuchâtelois ont été contraints de s’armer de courage depuis la grêle qui s’est abattue sur le vignoble le 20 juin. Les dernières expertises indiquent que les deux tiers des 600 hectares de vignes que compte le canton sont grêlés. Les dégâts se montent à 11,4 millions de francs.

La récolte, qui devrait démarrer mercredi prochain, s’annonce réduite de moitié par rapport à une année normale et les conséquences de la grêle pourraient se faire encore ressentir aux vendanges 2014.

Depuis le 20 juin, différentes mesures ont été prises pour permettre aux vignerons de faire face. La législation cantonale a été adoucie. La branche pourra s’appuyer, durant une année, sur l’arrêté fédéral, moins sévère, qui permet de recourir à 10% de raisin récolté hors exploitation et de tout de même bénéficier de l’appellation d’origine contrôlée. L’arrêté cantonal exige lui un taux de raisin indigène de 100% pour le Chasselas et pour le Pinot noir.

Vigne, vignoble, 2013 Certains plants de vignes ont été épargnés par la grêle et présentent aujourd'hui de belles grappes de raisins.

Une deuxième mesure va permettre aux vignerons-encaveurs soumis à une charte de se fournir en raisin jusqu’à hauteur de 4'500 kilos hors de leur exploitation au lieu des 2'500 kilos fixés par la charte. Les vignerons pourront ainsi plus facilement se tourner vers les autres cantons.

En ce qui concerne le chômage partiel, les vignerons n’ont pas encore eu trop besoin d’y recourir. Les importants travaux à mener dans la vigne cet été ont même conduit à engager du monde.

Le chômage partiel sera toutefois utile au mois de janvier pour les travaux de caves, qui eux seront réduits à cause de la faible récolte qui s’annonce.

Pour éviter de perdre des clients, la branche va puiser dans ses stocks. Le manque de vin se fera davantage ressentir fin 2014, ce qui pourrait entraîner une hausse des prix, que la profession va toutefois tâcher de modérer. A cette période, les réserves 2012 seront épuisées et les stocks 2013 insuffisants. Le prix du raisin en revanche devrait rester stable. /sbe


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