Chapiteau écroulé: la défense demande l'acquittement

L’acquittement : c’est ce que demande l’avocat du l’homme prévenu de négligence dans l’affaire ...
Chapiteau écroulé: la défense demande l'acquittement

Le chapiteau dressé sur la place du Marché a cédé sous le poids de la neige dans la nuite de mercredi à jeudi. Le chapiteau dressé sur la place du Marché a cédé sous le poids de la neige en décembre dernier.

L’acquittement : c’est ce que demande l’avocat de l’homme prévenu de négligence dans l’affaire du chapiteau qui s’est effondré sur la Place du marché en décembre dernier à La Chaux-de-Fonds. L’affaire a été plaidée lundi matin devant le Tribunal de police.

Le propriétaire du chapiteau avait été condamné pour négligence par le Ministère public, via ordonnance pénale, à 150 jours-amende à 30 francs, avec 4 ans de sursis. Le soir-même, 180 convives devaient se tenir sous la tente.

Le prévenu a recouru contre cette décision afin de pouvoir s’expliquer devant la Cour.


Un trilight défectueux

Le prévenu n’est pas venu les mains vides. Il a amené avec lui un trilight, un bout de ferraille formé de trois tubes et qui sert à monter les chapiteaux. Grâce à ses explications, l’homme a tenté de démontrer, preuve à l’appui, que c’est un défaut qui était à l’origine de l’affaissement de la tente, et donc qu’il n’y avait pas eu négligence. Il dit avoir constaté une fissure sur l’un des principaux trilight, en visionnant les photos de police après l’accident. Une thèse corroborée lorsqu’il est allé chez le ferrailleur et qu’il a retrouvé la pièce en question.

Selon le propriétaire, l’axe du chapiteau était stable. Mais les cordes servant à tendre la toile n’étaient pas tendues. Lorsqu’il a commencé à neiger très fort, ce soir-là, le chapiteau était menacé. Le prévenu est alors sorti avec une lance à incendie, reliée à une borne hydrante. Il a arrosé la tente d’abord à minuit. Puis une nouvelle fois à 5 heures du matin. Des poches se sont alors formées. Et c’est peut-être cela qui a provoqué l’effondrement de l’installation.

 

Un homme au service de la Ville

L’avocat de la défense a rappelé que le propriétaire de la tente était tout sauf négligent. Habitué à monter des chapiteaux, il sait faire face aux conditions météorologiques. Il a pris toutes les précautions d’usage, notamment en s’assurant qu’il n’y avait personne à l’intérieur avant de commencer à gicler la toile. Il n’a pas non plus manqué de relever l’engagement de son client pour la Ville de La Chaux-de-Fonds, au travers de nombreuses animations mises en place. C’est un bosseur bien connu dans la région, a-t-il conclu. Il demande l’acquittement.

Dans sa plaidoirie, l’avocat a relevé l’attitude inadéquate d’un photographe ennemi, semble-t-il, du prévenu. Ce dernier aurait pris des photos de la tente avant qu’elle ne s’effondre, dans le cadre d’un mémoire sur les chapiteaux.


Un témoin pas correct!

Lorsque l’accident est survenu, ce photographe est allé voir la police et a déclaré ne pas être étonné du résultat, sous-entendant qu’il avait vu le prévenu faire du mauvais travail lors du montage. 

Pour la défense, ce genre de témoignage n’est pas tolérable. Cet homme aurait dû prévenir et aider, plutôt que dénoncer après l’accident. Il devrait être poursuivi !

Le verdict sera rendu le 28 juin. /abo


Actualisé le

 

Actualités suivantes

Articles les plus lus