Le froid ne perturbe pas le calendrier des piscines du canton de Neuchâtel. Les bassins extérieurs ouvrent tous ce week-end. Pas question de reporter les premiers plongeons malgré la météo pour le moins maussade.
Samedi, trois piscines accueillent les nageurs prêts à braver le froid. La piscine des Combes à Boveresse devrait afficher 20°, celle du Locle 19° et le bassin d’Engollon un petit 17°.
Lundi, ce sont les plans d’eau des Mélèzes à La Chaux-de-Fonds et celui du Nid-du-Crô à Neuchâtel qui ouvrent. Ces deux piscines offrent de l’eau à 20° dans la Métropole horlogère et à 22° sur le Littoral. Au Landeron, la piscine est ouverte depuis le 4 mai.
Chauffage : pas tous la fibre écolo
Tous les sites ne disposent pas des mêmes installations pour chauffer l’eau à une température décente. Les deux bassins des Montagnes neuchâteloises y parviennent grâce à des pompes à chaleur qui échangent l’énergie avec les patinoires. A La Chaux-de-Fonds, un système de tuyaux en serpentins et un chauffage à gaz permettent de pousser la température en cas de besoin.
La piscine du Val-de-Travers s’est équipée depuis 2007 de 400m2 de panneaux solaires. Lorsque le soleil le permet, l’eau est chauffée par ces installations. En cas de mauvais temps, un chauffage à gaz prend le relais. Un appoint qui, cette année faute de soleil, avoisine les 400 à 500 francs par semaine pour la commune. La note devrait se situer autour des 1'700 francs pour garantir une température correcte samedi aux Vallonniers, selon Jean-Michel Messerli, directeur du Centre sportif du Val-de-Travers.
Pour économiser l’énergie au maximum, les bassins des Combes sont remplis deux semaines avant l’ouverture. Ainsi, on se rapproche de la température ambiante en faisant passer l’eau par les panneaux solaires note le Vallonnier. En fin de saison, la facture totale de chauffage avoisine les 9'000 francs – elle a diminué de moitié depuis l’installation des panneaux solaires.
La facture est plus de trois fois plus élevée à Engolon, où le bilan énergétique est par ailleurs nettement moins écologique. Le site est uniquement chauffé au mazout, mais le bassin est couvert durant la nuit. La facture annuelle se monte à 30'000 francs par an pour la jeune commune.
Pas d’énergie renouvelable non plus au Nid-du-Crô. L’eau du complexe est chauffée au gaz. La Ville de Neuchâtel débourse entre 1'000 et 1’500 francs pour atteindre les 22° qui seront affichés lundi, selon le chef du Service des sports Patrick Pollicino. En juillet dernier, le législatif de la Ville a voté un crédit de plus de 950'000 francs pour le remplacement du monobloc de ventilation et la pose de capteurs photovoltaïque. Les équipements devraient être posés en septembre au terme de la saison estivale. L’idée avait suscité de longs débats dans l’hémicycle ; les installations ne permettront d’économiser que… 4% de l’énergie consommée sur le site. /aju