Peter Kneubühl représente un danger pour la société et doit être placé en institution fermée. Un avis défendu vendredi matin par Andreas Jenzer devant le Tribunal régional Jura bernois Seeland. Le procureur a présenté un réquisitoire d'une heure et demie au cinquième jour du procès du forcené de Bienne.
Il estime que Peter Kneubühl, qui avait ouvert le feu sur des policiers à Bienne en septembre 2010, présente un risque de récidive. Pour le représentant du Ministère public, le prévenu doit être reconnu irresponsable de ses actes. Andreas Jenzer suit en tous points les conclusions de l'expert psychiatre. Le procureur a truffé son réquisitoire de citations tirées des carnets personnels de Peter Kneubühl. Il a décrit un homme persuadé que le monde entier lui en veut. Il est engagé dans une guerre au cours de laquelle il doit défendre sa vie, a résumé Andreas Jenzer.
Origine des coups de feu contestée
La matinée a aussi été consacrée à une partie des plaidoiries. L'avocat des deux parties plaignantes, dont l'agent grièvement blessé au cours de l'intervention à la maison de Peter Kneubühl, a chargé la barque. Il a rappelé que le policier touché à la tête souffre de séquelles et a dû quitter l'unité Gentiane, un travail qui lui plaisait tout particulièrement.
Le défenseur de Peter Kneubühl a contesté certains points developpés auparavant. Il estime que son client n'est pas l'auteur de l'ensemble des sept coups de feu tirés le 8 septembre 2010. Le prévenu, qui assure partiellement sa defense, doit s'exprimer dans l'après-midi. /fra