Dix-huit mois de peine privative de liberté avec un sursis de deux ans. C’est la peine requise par le Ministère public contre l’ancien administrateur de Saint-Blaise. Marc Imwinkelried a été entendu mardi par le Tribunal de police de Neuchâtel pour gestion déloyale des intérêts publics. Le jugement sera rendu mardi prochain.
Marc Imwinkelried a reconnu avoir commis des fautes, mais il regrette et soutient qu’il n’a jamais voulu voler personne. Entre 2006 et 2011, alors qu’il était administrateur de Saint-Blaise, il a prélevé environ 336'000 francs dans les caisses communales.
De multiples avances de salaires
Ces emprunts se faisaient sous forme d’avances de salaire. Marc Imwinkelried a déclaré mardi que cet argent permettait notamment de payer son appartement et son leasing. Il a aussi demandé 27'000 francs pour des soins dentaires et 20'000 francs pour s’acheter un bateau. Pour cette dernière transaction, Marc Imwinkelried a utilisé la réserve communale de 60'000 francs destinée à la petite enfance. Au passage, il a empoché les 40'000 francs restants.
L’ancien administrateur de Saint-Blaise soutient qu’il pensait pouvoir rembourser ses dettes en vendant son appartement. Mais la vente a finalement rapporté très peu. Marc Imwinkelried rejoint ensuite la direction de Neuchâtel Xamax, où il doit se battre pour recevoir son salaire en raison des difficultés rencontrées par le club. Finalement il commence à rembourser la commune petit à petit dès mai 2012.
Président et comptables impliqués
Marc Imwinkelried n’a pas agi seul. L’ancien comptable et le président de commune, Pierre Contesse, ont déjà été condamnés par ordonnance pénale à 120 et 45 jours-amende avec sursis pendant deux ans. Mais le président de commune a fait recours contre cette condamnation. Il a expliqué au tribunal avoir été trompé par ses deux collaborateurs. Son avocat réclame l’acquittement.
De leurs côtés, les avocats de Marc Imwinkelried soutiennent que le prévenu a une lourde responsabilité, ce qui ne signifie pas qu’il est coupable. Ils s’en remettent au jugement du tribunal pour déterminer la peine. Mais ils soulignent que dans cette affaire, Marc imwinkelried a tout perdu, ce qui lui servira sans doute de leçon. /mvr